En amont de la réunion du Conseil européen qui doit commencer aujourd’hui, la présidente des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Iratxe García, a rencontré les dirigeants nationaux du Parti socialiste européen (PSE) pour aborder l’instabilité mondiale que nous connaissons actuellement, ainsi que les législations clés devant être finalisées avant le mois de juin. Elle a exprimé son soutien aux efforts déployés par l’ONU et son secrétaire général pour mettre fin aux violences, et à la nécessité pour tous les acteurs de respecter le droit international et humanitaire. Cela vaut également pour le gouvernement israélien et son droit inhérent à l’autodéfense. Elle a appelé l’Union européenne à peser de tout son poids pour défendre le système multilatéral en tant que seule garantie de la paix.

Iratxe García a déclaré :

« Je souhaite exprimer mon soutien au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et je tiens à le remercier pour le rôle crucial qu’il joue en faveur de la paix et pour la livraison de l’aide humanitaire vitale aux civils de Gaza. 

« En cette période difficile, il est plus important que jamais que l’Union européenne défende le multilatéralisme, le droit international et la charte de l’ONU. Le système des Nations unies et le droit humanitaire ont été créés après la Deuxième Guerre mondiale, précisément dans le but d’empêcher la guerre et les attaques indiscriminées contre les civils. Lors de tout conflit, l’ONU, sa Charte, et ses principes doivent être notre feuille de route vers la paix, la sécurité, et la dignité humaine.

« L’heure n’est pas à la division ; il est impératif de joindre nos forces et de déployer tous les efforts possibles pour mettre fin à cet abominable cycle de violence. Nous devons être unis et œuvrer pour la paix et le maintien de la vie et de la dignité humaines. La situation à Gaza est dramatique, et elle se détériore rapidement. Une assistance continue et sans entrave doit parvenir de toute urgence aux civils innocents. Sans carburant, les services essentiels comme les hôpitaux et la désalinisation de l’eau cesseront de fonctionner.

« Nous appelons le gouvernement israélien à faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une catastrophe humanitaire et aider le personnel de l’ONU à poursuivre son travail à Gaza, sans entrave et en toute sécurité. Comme l’a déclaré la résolution du Parlement européen, l’UE doit mener une offensive diplomatique afin de parvenir à une pause humanitaire, d’empêcher tout débordement régional, garantir l’accès de l’aide humanitaire dans l’ensemble de la bande de Gaza, et tenter de faire libérer tous les otages. Pour cela, les 27 États membres de l’UE doivent être unis et parler d’une seule voix.

« Toutefois, le conflit au Proche-Orient ainsi que notre engagement continu en soutien à l’Ukraine ne doivent pas détourner notre attention des réformes importantes que nous devons accomplir au sein de l’Union. Si nous voulons tenir nos promesses, nous devons renforcer notre budget à long terme et l’adapter à nos besoins réels.

« Il est également temps d'adapter notre politique économique. Nous devons cesser de parler de compétitivité et de croissance comme s’il s’agissait des seuls objectifs. Ces indicateurs ne signifient rien si nos concitoyens continuent de perdre du pouvoir d’achat tandis que les inégalités sociales s’aggravent sans cesse. La révision actuelle de la gouvernance économique est l’occasion de préparer l’Europe à l’avenir et de la rendre résiliente, pour un avenir durable et équitable. 

« La révision de la politique européenne relative aux aides d’État attend depuis trop longtemps. En particulier, nous devons rendre les règles régissant la concurrence compatibles avec des investissements dans le domaine du logement. Les aides d’État jouent un rôle clé pour résoudre la crise du logement partout en Europe.

« Pour finir, j’espère que les États membres prendront leurs responsabilités et empêcheront la Commission de signer tout accord bilatéral semblable à celui conclu avec le gouvernement tunisien pendant l’été. Comme le Groupe S&D l’avait prédit, la Tunisie a prouvé qu’elle n’est pas un partenaire fiable, et l’accord n’a pas réduit le nombre des dangereuses tentatives de traversée de la Méditerranée. Ensemble, la Commission, le Conseil et le Parlement doivent trouver les moyens de gérer les migrations dans un cadre humain et axé sur l’avenir. Cela doit être fait conformément au droit européen et international, en travaillant avec les pays d’origine afin de développer des possibilités pour que leur population puisse rester au pays et y faire sa vie. Nous devons également poursuivre nos efforts pour finaliser le plus vite possible le nouveau Pacte sur les migrations. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne