Le Groupe S&D demande à la Commission de réécrire la règlementation relative à l’espace Schengen. Il s’agit d’annuler la tendance qui normalise le retour des contrôles frontaliers.

En fin de cette journée du 2 juin, nous avancerons une proposition de révision du mécanisme d’évaluation de Schengen. Il s’agit de définir un calendrier précis pour la réforme, cette année encore, du code frontières Schengen. Après une année d'incertitude aux frontières, le Groupe S&D demande que les nouvelles règles prévoient, en cas de situation d’urgence sanitaire, des ripostes frontalières équitables et proportionnées de la part des États membres.

La semaine passée, la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures, demandait une réforme de l’espace Schengen, dans un rapport annuel élaboré par l’eurodéputée S&D Tanja Fajon. Ce texte pointait la mise en place, dès 2015, de contrôles frontaliers illégaux, et soulignait l’absence de toute action juridique consécutive de la Commission à l’égard des États membres.

Par ailleurs, le Groupe S&D demande la pleine intégration à l’espace Schengen de la Bulgarie et de la Roumanie.

Tanja Fajon, eurodéputée S&D et présidente du groupe de travail sur le contrôle de Schengen, a déclaré ceci :

« L’espace Schengen est menacé depuis des années, et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’accentuer cette menace. Les contrôles aux frontières intérieures sont redevenus la norme, aux dépens de la liberté de circulation des personnes. De plus, les gouvernements de l’UE qui n’ont pas riposté de manière équitable et proportionnée à la pandémie n’en ont pas subi les conséquences. »

« Les luttes concernant Schengen ont des racines plus profondes que la pandémie. Dans ce contexte, nous attendons de la Commission une révision significative du mécanisme d’évaluation et de suivi de Schengen. Les frontières extérieures de l’UE sont des frontières partagées. En conséquence, le Parlement européen doit être un colégislateur pour la révision des règles en question, sur pied d’égalité avec le Conseil. Pour remettre la liberté de circulation sur les rails, nous demandons des rapports réguliers sur l’état de l’espace Schengen, des visites impromptues de la Commission pour évaluer la situation sur le terrain, et des plans d’action des gouvernements pour remédier à tout problème. Lorsque les règles sont violées, l’UE ne peut pas continuer à ne rien faire. Nous attendons de la Commission qu’elle traduise les gouvernements de l’UE devant les tribunaux pour mettre fin à toute restriction disproportionnée et non-nécessaire de la liberté de circulation. »

« Il faut réformer d’urgence. Nous voulons que les propositions de la Commission reflètent dûment les demandes du Parlement, par des solutions concrètes destiner à mettre fin aux contrôles frontaliers perpétuels sur lesquels insistent certains États membres. »

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