Ce 28 mai, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen publiaient un plan de relance pour la démocratie et les droits fondamentaux. En effet, le monde s’efforce de ralentir la pandémie de COVID-19 à l’aide de mesures sociales restrictives à grande échelle. Or, les Socialistes & Démocrates sont d’avis qu’il faut contrôler de près les effets de ces mesures sur les droits des personnes en général, et sur ceux des plus vulnérables, en particulier.  Dans cette optique, ils demandent la suppression, aussi vite que le permet la sécurité, de toute mesure d’urgence prise en riposte à la crise.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Avec ses conséquences en matière de santé publique, d’emploi et d’économie, l'épidémie de COVID-19 nous a tous poussés dans nos retranchements. Cependant, la pandémie ne peut être un prétexte pour jeter aux orties le mode d’emploi de la démocratie et des droits fondamentaux. »

« En effet, la lutte contre le virus n’exige pas la mise en quarantaine de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de la dignité humaine, de l’État de droit et des droits fondamentaux, toutes valeurs qui définissent l’Europe. Si la Commission et le Conseil ferment les yeux sur les actions d’un quelconque gouvernement qui met en péril ces valeurs, les traités qui garantissent celles-ci ne valent même pas roupie de sansonnet. »

« Nous devons veiller au respect du droit de l’UE, à la restauration de la liberté de circulation, au maintien des principes de démocratie et d'État de droit. Nous devons faire en sorte que les gens bénéficient de leur droit au respect de la vie privée et à la protection des données, et que les personnes en demande de protection internationale obtiennent l’aide nécessaire. »

Birgit Sippel, porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

«  La démocratie était déjà menacée dans certains pays avant la pandémie de COVID-19. Or, dès l’éruption de celle-ci, ces pays ont poussé la démocratie au bord de la crise. »

« En effets, les ripostes à l’épidémie mise en œuvre par les gouvernements de Hongrie et de Pologne, ainsi que par d’autres, n’ont pas respecté les droits fondamentaux. Les mesures prises par l’administration Orbán ou le gouvernement PiS n’avaient pas grand-chose à voir avec la lutte contre le virus, mais visaient l’extension de leurs pouvoirs et la restriction des droits de l’opposition. Ces réactions extrêmes et oppressives rendent encore plus urgente l’instauration d’un mécanisme européen de défense de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux. Le Groupe S&D appelle ce mécanisme de ses vœux depuis des années. Et pour être efficace, cet outil doit être adossé à la possibilité de suspendre les financements européens. »

« Nous demandons la suppression, aussi vite que le permet la sécurité, de toute mesure d’urgence qui affecte la vie privée des personnes, ou réinstaure des frontières entre États, ou empêche des gens de demander asile et protection sur notre continent. Si cette crise aura inévitablement des conséquences sociétales, mais nous n’accepterons pas que celles-ci portent préjudice aux droits fondamentaux ! »

 Vous pouvez lire ici le plan de relance complet pour la démocratie et les droits fondamentaux.

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Coordinatrice
Allemagne
Contact(s) presse S&D