Ce 16 avril, le Parlement européen adoptait les premières règles européennes de protection des lanceurs d'alerte. Pour la première fois, les personnes qui dénoncent les fautes ou les actes repréhensibles commis dans le cadre professionnel seront protégées partout au sein de l’UE.  

Virginie Rozière, eurodéputée S&D et négociatrice du Parlement européen pour la protection des lanceurs d'alerte, a déclaré ceci :

« En exposant la corruption et les transactions douteuses, les lanceurs d'alerte jouent un rôle essentiel dans nos démocraties. Or, ce sont elles qui en subissent trop souvent les conséquences, alors que les personnes dénoncées continuent à s’en tirer. Les propositions adoptées aujourd’hui contribueront au rétablissement de l’équilibre en assurant aux lanceurs d'alerte une protection légale partout en Europe. »

« Nous avons réussi à obtenir une série de protections robustes, en dépit de l’opposition d’eurodéputés conservateurs et de certains gouvernements nationaux. Désormais, les lanceurs d'alerte pourront décider s’ils signalent les actes répréhensibles par les canaux internes ou directement à un organisme externe. Cette possibilité est essentielle, étant donné que la dénonciation au sein d’une organisation n’est souvent pas envisageable. »

« Cependant, la lutte pour la protection des lanceurs d'alerte n’en est pas terminée pour autant. Nous voulons étendre la portée de l’accord aux droits sociaux, et nous avons obtenu une clause de révision afin que la Commission européenne étudie cet aspect lors de la prochaine législature. De plus, nous avons obtenu que les critères définis soient considérés comme minimums, pour permettre aux gouvernements nationaux de les renforcer. »

« Nous ne devons jamais arrêter la lutte pour la protection des personnes qui dénoncent la corruption ou des actes répréhensibles. »