La Commission s’est attaquée à la désinformation concernant le COVID-19. Dans ce contexte, le Groupe S&D appelle les plateformes des réseaux sociaux à assumer leurs responsabilités dans a lutte contre la propagation de mensonges et contre les attaques dirigées contre les valeurs et démocraties de l’UE depuis le début de la pandémie.

Les Socialistes & Démocrates prônent depuis longtemps la création, au Parlement européen, d’une commission spéciale dédiée aux interférences étrangères. Celle-ci verra donc le jour lors de la Conférence des présidents, prévue ce 11 juin.

Kati Piri, viceprésidente S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Les campagnes de désinformation au sujet de la pandémie de COVID-19 attestent de la présence d’acteurs étrangers, dont la volonté est de saper l’UE par la diffusion de propagande et de théories du complot et par l'incitation à la peur.  Non seulement ces campagnes s’attaquent à nos valeurs, mais elles peuvent s’avérer létales lorsqu’elles visent la santé publique. Des sites internet et des comptes de réseaux sociaux liés à la Chine et la Russie exploitent la pandémie pour tenter de diviser l’Europe, semer le doute sur la gestion de la crise par l’UE et détourner l’attention de leur propre combat contre la pandémie. »

« La communication publiée ce jour par la Commission européenne est une première étape dans ce sens. Une action plus vaste est attendue avant la fin de l’année, pour défendre nos démocraties et nos processus électoraux. En effet, il ne fait aucun doute que l’Europe doit réguler plus strictement les plateformes en ligne. »

« Les Socialistes & Démocrates ont adopté depuis longtemps une position résolue sur la nécessité de contrer les interférences étrangères. Nous sommes heureux que notre appel à créer une commission parlementaire spéciale d’enquête sur ces épisodes d’interférence étrangère ait été entendu. Une décision en la matière doit intervenir ce 11 juin, au niveau des présidents de groupe. »

Birgit Sippel, porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Nous sommes parfaitement conscients des avantages et des opportunités que les réseaux sociaux représentent par rapport à nos vies quotidiennes. Cependant, les vagues de désinformation concomitantes à la crise du COVID-19 nous rappellent brutalement leur potentiel néfaste, lorsqu’ils propagent des mensonges concernant le virus ou les politiques de lutte contre celui-ci. Ces désinformations sont susceptibles de mettre en péril la santé publique, notre cohésion sociale et, partant, notre démocratie dans son ensemble. »

« Toutefois, lorsqu’il s’agit de détecter de la désinformation, on bute toujours sur l’une ou l’autre zone juridique grise.  Et lorsqu’il s’agit de déterminer quelles informations sont fausses, cela implique de déterminer lesquelles sont vraies, avec le risque de mettre fin à la liberté d'expression et la liberté des médias. Par ailleurs, il est inacceptable de confier ce rôle à des entreprises privées. »

« Par conséquence, il faut exiger des réseaux sociaux une plus grande transparence sur la manière dont ceux-ci proposent leurs contenus aux utilisateurs, ainsi que sur la logique qui les anime, politique ou économique. Dans cet esprit, le Groupe S&D attend de la Commission qu’elle pousse à la transparence et qu’elle souligne la nécessité urgente d’accroître le contrôle exercé par les utilisateurs. Nous avons de graves inquiétudes au sujet des logiques de profit qui animent un grand nombre de ces plateformes. En effet, celles-ci exploitent des contenus sensationnalistes pour accrocher les utilisateurs et doper ainsi leurs revenus. De la sorte, elles favorisent un cercle vicieux de désinformation. »

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