Ce 25 mars, le Parlement européen se prononce sur le premier de quatre rapports d’étape concernant des pays qui aspirent à rejoindre l’Union européenne : l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Serbie et le Kosovo. Les Socialistes & Démocrates confirment qu’ils soutiennent résolument le fait d’offrir une perspective européenne à ces quatre pays des Balkans occidentaux. En conséquence, ils appellent les États membres de l’UE à débuter enfin les négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie.

Tonino Picula, eurodéputé et coordinateur S&D pour les affaires étrangères, rapporteur du Parlement européen pour l'élargissement aux Balkans occidentaux, a déclaré ceci :

« Nous envoyons aujourd’hui un message de soutien résolu aux pays désireux de rejoindre l’UE. L’avenir des Balkans occidentaux est au sein d’une Union européenne forte et unie. Nous les encourageons à poursuivre sur la voie des réformes d’adaptation à la législation, aux normes et aux valeurs de l’UE. *** le Groupe S&D insiste en particulier sur le respect des droits fondamentaux et de l’État de droit par l’ensemble des pays de la région, ainsi que sur la défense de la liberté des médias et sur la lutte contre la corruption.  S’il est vrai que nous sommes et resterons, dans cette assemblée, les partisans les plus fiables de l’élargissement – nous n’accepterons toutefois aucun compromis sur ces sujets. »

« Par ailleurs, nous rappelons au Conseil de l’UE sa responsabilité envers les Balkans occidentaux. Nous exprimons notre consternation par rapport à l’absence persistante de volonté du Conseil de lancer les négociations d'adhésion avec Tirana et Skopje, bien que les deux pays aient ‘bien fait leurs devoirs’. Le veto de la Bulgarie à l’encontre de la Macédoine du Nord est inacceptable.  Nous appelons les États membres à tenir parole. Continuer à reporter la tenue de la conférence intergouvernementale qui démarrerait les négociations risque de remettre en question la crédibilité de l’Union européenne dans toute la région. »

« Si l’UE veut être un acteur géopolitique et promouvoir ses valeurs, elle doit plus se préoccuper de l'influence croissante de la Chine, de la Russie, de la Turquie et des États du Golfe dans les Balkans occidentaux – qui coïncide avec une désinformation croissante sur la riposte de l’Union à la pandémie. »

 

Albanie

Isabel Santos, eurodéputée S&D et rapporteuse du Parlement européen pour l’Albanie, a déclaré ceci :

« À travers notre rapport positif, le Parlement européen prend acte des efforts accomplis par la population albanaise. Celle-ci souhaite le début des négociations d'adhésion avec l’UE, même si le pays lutte contre la pandémie et est confronté aux terribles séquelles du tremblement de terre de 2019. Ces négociations doivent démarrer sans plus attendre ! Par ailleurs, j’espère que les élections législatives d’avril réduiront la polarisation du pays. Toutes les forces politiques doivent s’unir pour progresser sur la voie qui mène à l’Europe. »

Macédoine du Nord

Tania Fajon, eurodéputée et négociatrice S&D du rapport sur la Macédoine du Nord, a déclaré ceci :

« Notre rapport confirme les progrès accomplis par la Macédoine du Nord, y compris dans les domaines de l’État de droit, de la démocratie et de la lutte contre la corruption. Ces réformes rendent encore plus incompréhensible le blocage persistant par la Bulgarie des négociations d’adhésion de l’UE avec Skopje. La politique d’élargissement doit reposer sur des critères objectifs, sans être entravée par des intérêts unilatéraux ou par un calendrier électoral. En conséquence, nous appelons Sofia à cesser d’opposer son veto, pour permettre la tenue, dans les plus brefs délais, de la première conférence intergouvernementale avec la Macédoine du Nord. »

Serbie

Demetris Papadakis, eurodéputé et négociateur S&D du rapport sur la Serbie, a déclaré ceci :

« Nous n’avons pas constaté de résultats probants, en Serbie, dans les domaines du judiciaire, de la liberté d'expression et de la lutte contre la corruption. Dans ce contexte, il est regrettable que le Groupe PPE se focalise sur l’affaiblissement du langage critique de ce rapport. Le Groupe S&D demande l’institution d’un dialogue transpartisan et le renforcement du rôle de la société civile. Nous sommes solidaires avec les citoyens serbes en général et les jeunes en particulier, proeuropéens en majorité et qui aspirent à la stabilité politique et économique de leur pays. Le respect authentique des droits fondamentaux, la normalisation des relations avec le Kosovo sont les critères essentiels qui détermineront le rythme des négociations d'adhésion. »

Kosovo

Andreas Schieder, eurodéputé et négociateur S&D du rapport sur le Kosovo, a déclaré ceci :

« Nous saluons le soutien résolu de la population kosovare à l’intégration européenne. Après la formation du nouveau gouvernement dans la foulée d’élections extraordinaires, le moment est venu pour le Kosovo de reprendre le dialogue avec la Serbie. De plus, nous appelons toutes les forces politiques du pays à réformer le système politique pour améliorer la sécurité juridique et renforcer la stabilité politique. Tous les partis présents au parlement doivent faire preuve de responsabilité et se mettre d’accord sur l’élection du nouveau président, afin d’éviter une nouvelle élection surprise. L’UE doit aussi jouer le jeu et accorder enfin la libéralisation du régime des visas au Kosovo, qui a répondu à toutes les exigences. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Croatie
Chef de délégation
Membre
Chypre
Membre
Portugal
Chef de délégation
Membre
Autriche
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