Après la visite du Haut Représentant Josep Borrell à Moscou, le Groupe S&D demandait à la plénière du PE de ce 9 février une réaction européenne ferme et unie envers la Russie. Cette réaction doit inclure de nouvelles sanctions ciblées à l’encontre des personnes qui piétinent les droits humains ou facilitent la « kleptocratie » poutinienne.

Kati Piri, viceprésidente S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« Il est devenu absolument clair que Moscou ne manifeste aucun intérêt authentique pour un dialogue plus constructif avec l’UE. »

« Nous ne devons avoir aucune illusion. Moscou a abusé de la visite du Haut Représentant pour humilier et offenser l’UE. C’était un acte d’insolence envers l’UE dans son ensemble, un projet que Poutine méprise et s’efforce de saper. L’UE ne peut contrer les menaces sécuritaires posées par la Russie qu’en faisant preuve d’unité et de fermeté. Alors que Moscou tente de nous diviser. »

« Nous avons donc besoin d’une stratégie d’unité envers la Russie. Celle-ci ne peut être mise en place que par les capitales de l’UE. Il n'y a pas de place pour l'apaisement. Autrement dit, le Conseil devra présenter des sanctions dures et claires contre Poutine et ses alliés. Je pense que le HR Borrell est arrivé aux mêmes conclusions. »

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« Comme nous avons pu le constater la semaine dernière, la Russie n’est pas prête à une confrontation directe avec les faits, qu’ils soient apportés par ses citoyens ou par des représentants étrangers. Dans ce contexte, il faut que le Conseil des Affaires étrangères aborde l’empoisonnement, l’arrestation et la condamnation d’Alexeï Navalny, ainsi que la répression violente des manifestations pacifiques en sa faveur. Ce Conseil doit enfin s’emparer du nouveau régime global de sanctions des violations des droits humains. Il doit adopter des sanctions ciblées additionnelles, tout en cherchant comment mieux assister les organisations de la société civile en Russie. »

« Les conflits mondiaux et les défis urgents nécessitent une coopération multilatérale efficace, par exemple dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais il faut aussi pratiquer un dialogue sélectif, même avec ceux de nos voisins et avec les acteurs internationaux qui défient les principes mêmes de la coopération internationale, comme la Russie. Nous en sommes bien conscients. Voilà pourquoi l’Europe a besoin d’une nouvelle approche intelligente et stratégique envers la Russie. Pendant qu’elle œuvre dans ce sens, l’UE ne doit pas continuer à tomber dans des pièges politiques qui réduisent encore plus son espace d’intervention politique. L’UE doit plutôt renforcer sa politique étrangère et de sécurité commune. »

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