Suite à l’aggravation de la situation en Méditerranée orientale, le Groupe des Socialistes & Démocrates a demandé et obtenu un débat en plénière du Parlement européen, avec résolution à la clé. Voté ce 17 septembre, le texte adopté en plénière réitère la condamnation des actions illégales du gouvernement turc, notre solidarité totale avec la Grèce et Chypre ainsi que notre appel à Ankara de s’engager dans le règlement pacifique des différends.

Nacho Sánchez Amor, eurodéputé S&D, membre de la commission Affaires étrangères et rapporteur de l’UE pour la Turquie, a déclaré ceci :

« Ces derniers jours, nous avons constaté un mélange d'actions positives et négatives de la part de la Turquie. Il est toutefois clair que seul le dialogue permet d'avancer. La Turquie doit retirer ses navires des eaux contestées et s’abstenir de toute nouvelle action illégale et unilatérale. Il s’agit d’encourager les parties à reprendre un dialogue et à éviter, de la sorte, de nouvelles mesures restrictives de la part de l’UE. »

« De plus, la Turquie doit décider ce qu’elle veut par rapport à l’Europe. Au lieu de se rapprocher de l’UE, ces dernières années Ankara s’est éloignée de nous de façon alarmante sur les valeurs, les politiques et les intérêts. »

« L’approche agressive pratiquée actuellement en Méditerranée orientale par la Turquie, les discours hostiles de ce pays à l’encontre des États membres de l’UE, ne peuvent qu’approfondir le fossé et la méfiance entre les deux côtés. Cela est inacceptable de la part d’un pays qui bénéficie du statut de candidat à l’adhésion. »

Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« La relation avec la Turquie est le défi majeur de l’UE à ses frontières extérieures. Un conflit sur les sources d’énergie a des implications politiques, sécuritaires et commerciales. Les récentes initiatives d’Erdoğan ont franchi de nombreuses lignes rouges. Nous ne pouvons rester silencieux lorsque la Turquie, membre de l’OTAN, menace de ‘casus belli’ nos États membres et met en cause leur intégrité territoriale. »

« Les frontières de la Grèce et de Chypre sont les frontières extérieures de l’Union ! »

« Nous sommes partisans du dialogue et de l'apaisement des tensions. Cependant, il est clair que la condition préalable au progrès dans le dialogue est l’abstention par la Turquie de toute action unilatérale. »

« Au cas où Erdoğan maintiendrait sa ligne de conduite dangereuse, nous n’aurons pas d’autre choix que de soutenir l’appel à de nouvelles sanctions. »

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