Lutter pour l’égalité des genres et les droits des femmes
Equality gender male female women's rights
Nous nous battons pour la charte européenne des droits des femmes

Les droits des femmes doivent être garantis pour toutes les femmes dans l’ensemble de l’UE, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le Groupe S&D a présenté une proposition de Charte européenne des droits des femmes afin de fixer des règles uniformes dans l’ensemble de l’Europe ; celle-ci servira de guide vers l’égalité des genres pour toutes les politiques, aussi bien au niveau européen que niveau national. Elle réaffirme également l’engagement du Groupe S&D à parvenir à une égalité totale des genres au sein de l’UE, et garantit le respect et la protection des droits fondamentaux des femmes, tout en empêchant tout retour en arrière.

Nous croyons au principe « Notre corps, nos droits »

Les droits des femmes et l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) sont en danger, non seulement au sein de l’UE, mais également dans le reste du monde. La criminalisation de l’avortement n’entraîne pas une baisse du nombre de ces procédures, elle ne fait que contraindre les femmes à recourir à des avortements clandestins lors desquels elles risquent à la fois leur santé et leur vie. Ceci constitue une violation grave des droits humains et une forme de violence fondée sur le genre. Par conséquent, le droit à des soins abortifs libres, sûrs, et légaux doit être reconnu dans la Charte européenne des droits fondamentaux.

Nous voulons éradiquer les violences à l’égard des femmes

Dans l’Union européenne, les femmes subissent de très nombreuses violences sexuelles et fondées sur le genre, ce qui constitue une violation généralisée de leurs droits humains, y compris du respect de l’intégrité corporelle et du droit à disposer de son propre corps, ainsi que du droit à vivre sans subir de discrimination. À l’échelle mondiale, près d’un tiers des femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont déjà connu une relation ont signalé avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime. Dans l’UE, une femme âgée de plus de 15 ans sur 20 a déjà subi un viol. Même les espaces en ligne ne sont pas sûrs pour les femmes. En Europe, une femme âgée de plus de 15 ans sur 10 a déjà été victime de harcèlement sexuel en ligne. Selon l’Institut européen pour l’égalité des genres, le coût des violences fondées sur le genre au sein de l’UE aurait dépassé 290 milliards d’euros en 2019. En tant que Socialistes et Démocrates, nous continuerons à nous battre pour l’adoption d’une directive forte afin de lutter contre les violences faites aux femmes et les violences fondées sur le genre, comprenant une robuste définition pénale du viol basée sur l’absence de consentement. Toutefois, notre combat ne s’arrête pas là. Nous exhortons la Commission à soumettre au Conseil une proposition visant à définir les violences fondées sur le genre comme un domaine du droit pénal européen, afin que les femmes soient protégées de toutes les formes de violences fondées sur le genre, où qu’elles soient dans l’UE.

Nous sommes déterminés à combler les écarts de rémunération et mettre fin à la pauvreté des femmes

Nous voulons combler les écarts de rémunération et de retraite liés au genre afin de renforcer l’indépendance économique des femmes. Aujourd’hui, les écarts de rémunération entre hommes et femmes sont encore à 12,7 %, et les écarts de retraite atteignent près de 30 %. Une femme sur trois dans l’Union européenne n’a pas d’occupation rémunérée. Les femmes occupent la majorité des emplois à temps partiel, effectuent la majorité du travail de soin domestique non rémunéré, et le travail dans les secteurs à dominante féminine est traditionnellement sous valorisé et mal rémunéré. Par conséquent, la pauvreté est essentiellement féminine : en Europe, plus de 65 millions de femmes vivent dans la pauvreté, contre 57 millions d’hommes, et la pauvreté des femmes entraîne la pauvreté des enfants. Le Groupe S&D continuera de se battre contre les rémunérations systématiquement plus faibles dans les secteurs à dominante féminine, en défendant le principe du « salaire égal pour travail de valeur égale ». Nous avons besoin de lignes directrices et de critères qui nous permettent de définir et de comparer la valeur du travail, et d’outils d’évaluation du travail qui ne tiennent pas compte du genre.

Le travail de soin est un vrai travail

La répartition inégale entre les hommes et les femmes des tâches domestiques et de soin non rémunérées demeure un obstacle pour la participation des femmes sur le marché du travail et leur progression de carrière. Pour parvenir à un modèle dit « revenus égaux, soins égaux » (equal earner - equal carer) dans la société, nous sommes déterminés à faire appliquer la Directive de 2019 relative à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et à développer de nouvelles politiques en matière de soins favorisant des programmes de congés parentaux et de soins égalitaires. La Stratégie européenne en matière de soins récemment adoptée devrait être étendue pour devenir un ambitieux Pacte européen des soins, doté d’instruments juridiquement contraignants, et accompagné d’investissements publics adéquats. Celui-ci devra avoir pour but de promouvoir des conditions de travail décentes et des salaires adéquats pour tous les soignants afin de créer des emplois de qualité renforçant l’attrait du travail dans le secteur des soins.

Nous voulons qu’il y ait plus de femmes aux postes de décideurs

Les groupes dont la composition est plus diverse prennent des décisions qui sont meilleures, plus inclusives et plus durables. Les femmes occupant des postes à haute responsabilité sont des modèles importants pour les générations suivantes. Nous voulons que les femmes, en particulier celles qui font face à de multiples formes de discrimination, soient représentées à égalité dans le monde des décideurs politiques et économiques. Pour y parvenir, nous exhortons le Conseil européen à établir de manière formelle un Conseil de l’égalité des genres. L’UE a besoin d’une plateforme d’échanges intergouvernementaux sur la question de l’égalité des genres rassemblant les ministres concernés. Nous continuerons de prôner une représentation plus équitable des femmes en politique au travers de quotas, de sièges réservés, et de listes paritaires, mais aussi en modifiant les codes de conduite et les statuts des partis pour améliorer la culture politique.