Ce 18 janvier, le Parlement européen se prononce sur un rapport d’évaluation des effets de l’Initiative pour l’emploi des jeunes dans les États membres. Le rapport propose aussi des recommandations sur la manière d’améliorer cette initiative. Il faut savoir que l’Initiative pour l’emploi des jeunes est une des principales ressources qui soutient la mise en œuvre du système de garantie pour les jeunes. Elle date de 2012, lorsque le chômage des jeunes culminait au sein de l’UE. Les Socialistes & Démocrates avaient réussi à pousser la Commission à créer cette garantie pour les jeunes, malgré la résistance des sceptiques de droite. Depuis son lancement en 2014, plus de 10 millions de jeunes Européens en ont bénéficié.

À présent, les Socialistes & Démocrates se battent pour intégrer de manière permanente la garantie pour les jeunes aux politiques de l’emploi de l’UE. Il s’agit de la faire monter en puissance : en demandant un engagement politique et financier permanent lors des prochaines négociations du cadre financier pluriannuel ; et en faisant en sorte que les pays les plus touchés par le chômage des jeunes puissent accéder à ce fonds et que les jeunes qui en ont le plus besoin, ceux qui ne travaillent pas et ne suivent ni études ni formation (les NEET), en bénéficient le plus.

À travers leurs amendements, les eurodéputés S&D demandent l’élaboration d’une définition européenne de la bonne qualité sur le plan des offres d’éducation, de formation et d’emploi. Ils demandent aussi de faire en sorte que la garantie pour les jeunes aide réellement à intégrer les jeunes chômeurs au marché du travail.

 

Brando Benifei, eurodéputé S&D responsable de la garantie pour les jeunes et de l’Initiative pour l’emploi des jeunes, a déclaré ceci :

« Les données témoignent de la réussite de la garantie européenne pour les jeunes et de l'initiative pour l’emploi des jeunes. En effet, en trois ans celles-ci ont permis à dix millions de jeunes de trouver un emploi ou une formation. Il faut, toutefois, déployer beaucoup plus d’efforts, en particulier sur le plan de la qualité de la formation et des emplois proposés aux jeunes par les programmes financés dans le cadre de la garantie pour les jeunes et de l’Initiative pour l’emploi des jeunes. Il faut élaborer des mesures ambitieuses, pour veiller au respect des droits des jeunes (conditions de travail décentes, accès à la protection sociale rémunération adéquate) lorsqu’ils participent à des programmes financés par l’UE. Or, par le passé la mise en œuvre aléatoire au niveau régional a trop souvent réduit le potentiel de la garantie pour les jeunes et de l’initiative européenne pour l’emploi. Dans ces conditions, il est grand temps que l’UE hausse ses ambitions pour répondre aux attentes des jeunes ! »

« Je pense que le résultat du vote d’aujourd’hui montrera si les autres groupes prennent au sérieux la mise au travail des jeunes dans des emplois de qualité, ou s’ils sont uniquement intéressés par des actions symboliques. Le Parlement européen doit montrer qu’il est du côté de la jeunesse européenne. Le Groupe S&D y prendra sa part. »


Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

« Bien que le chômage des jeunes régresse lentement, trop de jeunes restent piégés dans un cercle vicieux de stages non payés, d'emplois précaires ou de chômage. Avec plus de trois millions de jeunes Européens sans emploi à l’heure actuelle, l’Union doit multiplier les moyens de la garantie pour les jeunes. Nous ne pouvons tout simplement pas prendre le risque d'une génération perdue, en Europe. »

« Dans cette optique, nous autres Socialistes & Démocrates nous battons pour l’extension de la garantie pour les jeunes. Nous voulons augmenter son financement, renforcer la mise en œuvre à l’échelle nationale et accroître la qualité des offres. Parce que l’avenir des jeunes Européens nous tient à cœur. »

 

Note aux rédacteurs :

À la suite d’une campagne menée par le parti socialiste européen et le Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, accompagnée par le lancement d’une proposition en la matière par le commissaire européen socialiste László Andor, la garantie européenne pour les jeunes était mise en place moyennant une recommandation du Conseil, adoptée en avril 2013. Depuis 2014, plus de 16 millions de jeunes ont participé à des programmes, dans ce cadre. Dix millions d’entre eux ont accepté une offre d’emploi, de formation, d'apprentissage ou de stage.

La garantie pour les jeunes a pour but de proposer à chaque jeune de moins de 25 ans une offre de qualité relative à un emploi, une formation, un apprentissage ou un stage, dans les quatre mois de son inscription dans un centre de recherche d’emploi. La garantie pour les jeunes a contribué à la réduction du chômage des jeunes, ainsi que du nombre de jeunes de toute l’Europe qui ne travaillent pas et ne suivent ni études ni formation (les NEET).

Sa mise en œuvre était financée par le Fonds social européen (FSE) et par l’Initiative pour l’emploi des jeunes, à hauteur de 3,2 milliards d’euros par an durant la période 2014-2015. Lors de l’évaluation à mi-parcours du cadre financier pluriannuel 2014-2020, la Commission a proposé d’allouer un milliard supplémentaire à l’Initiative pour l’emploi des jeunes pour la période 2017-2020, soit 250 millions d'euros par an.

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Chef de délégation
Membre
Italie