Ce 28 avril, les eurodéputés Socialistes & Démocrates ont joint leurs voix à celles d’une majorité progressiste transpartite du Parlement européen, pour reconnaître de nouveaux droits aux personnes amenées à prendre soin d’un proche.

Ils ont en effet soutenu une résolution qui appelle la Commission européenne à proposer « d’urgence » une nouvelle loi européenne qui offre aux « prenants soin » une rémunération et une protection sociale minimum durant la période de prise en charge. Par ailleurs, la droite s’est opposée à toute avancée vers le rééquilibrage des vies professionnelle, privée et familiale.

Vilija Blinkevičiūtė, eurodéputée et négociatrice du Groupe S&D en la matière, a commenté ce vote :

« Aujourd’hui, le Parlement européen a franchi une nouvelle étape vers l’amélioration, pour de nombreux citoyens européens, de l’équilibre entre vies professionnelle et privée. En effet, la population européenne est vieillissante. Parallèlement au développement de nos économies, nos structures familiales ont évolué. Grands-parents et parents ne vivent plus sous le même toit que leurs enfants. Dans ces conditions, de nombreux pays s’en remettent à des institutions spécialisées pour prendre soin des personnes et des proches âgés. »

« Toutefois, cela ne va pas de soi pour de nombreux Européens. Parfois, ces institutions ne sont pas abordables ou n’offrent pas suffisamment d’espace. En conséquence, un nombre croissant de personnes – souvent des femmes – quittent leur travail pour prendre soin d’un membre de la famille, d’un mari, de beaux-parents ou de parents. Dans ce contexte, nous estimons que nous devons permettre aux femmes et aux hommes de quitter temporairement leur travail pour prendre soin de personnes aimées, de proches malades ou d’autres personnes dépendantes. De plus, ils doivent avoir le droit de retrouver leur travail, une fois leur tâche accomplie. »

« Nous demandons aussi la reconnaissance de la profession de travailleur ménager et de la valeur de ce travail. En effet, à l’heure actuelle 2,5 millions de personnes travaillent dans le secteur des soins ou comme employé d’un ménage. Parmi elles figurent 88 % de femmes et de migrants. Nous voulons leur assurer la protection du droit du travail ainsi qu’un statut. »

Eurodéputés impliqués