Le Groupe S&D prend bonne note des résultats des élections législatives turques du dimanche 1er novembre. Celles-ci ont donné la majorité au parti AKP au pouvoir.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« La population turque s’est exprimée et nous devons respecter leur décision. Toutefois, nous invitons le président Erdoğan à faire un usage sage et démocratique de la majorité conquise par l’AKP, et d’agir au bénéfice de l’ensemble du pays. Dans cet esprit, nous exhortons le gouvernement à mettre fin aux divisions nationales et à reprendre la voie du dialogue avec la population kurde. La population turque a d’ailleurs montré qu’elle ne souhaitait pas l’accentuation de la concentration du pouvoir. En effet, les résultats provisoires indiquent que la majorité de l’AKP est plus restreinte qu’en 2011. »

« Par ailleurs, nous saluons avec joie les résultats de nos partis frères, le HDP et le CHP, obtenus en dépit des intimidations et même des attaques létales dirigés contre eux, et en dépit des pressions sur les médias. À présent, nous appelons le président Erdoğan à collaborer avec le CHP, le HDP et l’ensemble des forces progressistes et responsables. Il s’agit d’assurer au pays la paix, la stabilité, l’État de droit et la réconciliation intérieure. Nous rappelons au président turc que le nationalisme est totalement incompatible avec nos valeurs européennes. »

Kati Piri, eurodéputée S&D et rapporteuse pour la Turquie, a ajouté ceci :

« Malgré une période électorale très polarisée et les obstacles rencontrés par certains partis pour faire campagne, les électeurs turcs sont venus en grand nombre faire usage de leur droit démocratique. »

« Une grande partie de l’électorat turc a opté pour la stabilité et la sécurité. Toutefois, pour réaliser ces objectifs il est crucial de relancer le dialogue avec la minorité turque et de mettre fin à la violence dans le pays. »

« Nous sommes en faveur de l’intensification du dialogue avec Ankara, particulièrement dans le domaine des droits fondamentaux, de la justice et des affaires intérieures. Toutefois, nous rappelons au nouveau gouvernement que les droits de l'homme, la liberté de la presse et les droits des minorités doivent être garantis et appliqués dans l’ensemble de la Turquie, afin de permettre aux négociations d’adhésion à l’UE de progresser. En effet, il s’agit d’un processus fondé sur le mérite. »