Les eurodéputés S&D ont réaffirmé, ce 10 janvier, leur attachement au droit de grève, attaqué actuellement sur de nombreux fronts en Europe et dans le monde. Les eurodéputés ont exprimé leur soutien à ce droit au cours d'un débat sur la journée internationale de défense du droit de grève, prévue le 18 février 2015, sur l'initiative de la Confédération syndicale internationale (CIS).

Les Socialistes & Démocrates ont accusé les employeurs de tenter de limiter le droit de grève, lors de discussion en cours au sujet des conventions dans le cadre de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Jutta Steinruck (Allemagne), eurodéputée et porte-parole S&D pour les affaires sociales, a indiqué ce qui suit :

« Nous autres Socialistes & Démocrates ne permettront jamais la limitation du droit de grève. C’est un droit social fondamental, qui fait partie de l’ADN de l’UE et qui n’est pas négociable. »

« En effet, seules des relations fortes entre partenaires sociaux peuvent assurer la réussite de l’économie. La crise a montré que l’industrie a besoin de règles claires et d’une participation élevée des travailleurs. »

« Nous sommes du côté des travailleurs. Nous continuerons à les soutenir, particulièrement ce 18 février, à l’occasion de la journée d’action internationale organisée par la Confédération syndicale internationale. »

Agnes Jongerius, eurodéputée S&D néerlandaise, a ajouté ceci :

« Nous constatons que les employeurs souhaitent supprimer le seul instrument dont disposent les travailleurs pour défendre leurs droits. Après les catastrophes de Dakar et du Bangladesh en 2013, des milliers de travailleurs ont envahi les rues pour exiger de meilleures conditions de travail. »

« Le droit de grève leur a permis d'exiger de meilleures conditions de travail et de s’élever contre les employeurs fraudeurs. En Europe, nous avons assisté à l’affaiblissement des droits des travailleurs, pendant la crise, et la mise sous pression du dialogue social. Parallèlement, les syndicats sont de plus en plus marginalisés. »
 
« Or, sans le droit de grève, la négociation collective n’est rien de plus qu’une mendicité collective. »

Édouard Martin, eurodéputé S&D français, a rappelé le cas d’une série de travailleurs espagnols qui risquent la prison pour avoir participer à des grèves :

« Nous constatons clairement que la pression de certains employeurs menace le droit de grève, et non seulement en Espagne. »

« En effet, il existe en Europe une tendance croissante à limiter et même interdire la liberté d'association et le droit à la manifestation en temps de crise économique. »

M. Martin a exhorté tous les eurodéputés à soutenir la journée internationale de défense du droit de grève.

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas