Ce 3 mai à Bruxelles, le Parlement européen débattait de la protection des enfants migrants. Dans ce contexte, les eurodéputés S&D ont exhorté les États membres de l’UE à être plus actifs dans la protection des enfants migrants qui arrivent en Europe.

 

Caterina Chinnici, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D dans l’intergroupe du PE consacré aux enfants, a déclaré ceci :

« En 2017, plus de 30 000 enfants migrants sont arrivés en Grèce, Italie, Espagne et Bulgarie. Près de la moitié n’était pas accompagnée par un adulte. Or, les gouvernements de l’UE ont une obligation morale et légale de protéger ces enfants. En conséquence, la Commission européenne appelait, il y a plus d’un an, les États membres à prendre des mesures pour assurer à ces enfants le soutien et les soins nécessaires. Cependant, de nombreux États membres n’ont toujours pas appliqué ces recommandations. »

« Dans ces conditions, le Parlement européen envoyait aujourd’hui aux États membres un message clair : vous devez prendre des mesures. Vous devez faire en sorte que chaque enfant ait un abri approprié, qu’un tuteur lui soit attribué à son arrivée et que l’accès aux soins de santé, au soutien psychologique et à l’instruction lui soit assuré. Par ailleurs, nous devons accélérer le processus de regroupement familial, afin de reconnecter aussi vite que possible les enfants avec des membres de leurs familles. »

 

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

« Ces enfants se trouvent dans une position incroyablement vulnérable. En effet, ces dernières années des milliers d'enfants ont disparu des registres officiels. Or, l’UE doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer leur sécurité. Dans cette optique, la Commission européenne doit lancer des procédures en violation contre les États membres qui poursuivent la mise en détention prolongée et systémique des enfants migrants. En effet, la peur de la détention est la raison clé que les enfants disparaissent du système et évitent les autorités qui devraient les aider. »

« Par ailleurs, les États membres ne doivent pas user de contrainte pour recueillir les données biométriques des enfants. En effet, cela constitue une violation claire de la Convention de l’ONU sur les droits de l'enfant. Nous sommes donc très satisfaits qu’en dépit de l’opposition du PPE et d’autres groupes de droite, le PE ait soutenu nos propositions en la matière. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne