Ce 8 mars, le Parlement européen a soutenu la réforme des services portuaires proposée par les Socialistes & Démocrates sous la conduite de l’eurodéputé Knut Fleckenstein. Il s’agissait de la troisième tentative de réforme et de modernisation des services portuaires proposés par les 329 grands ports de mer de l’UE. Les deux premières tentatives de 2001 et 2004 visaient à libéraliser le secteur pour le rendre plus concurrentiel. Par contre, le plan approuvé ce 8 mars se focalise sur la transparence, sur les droits et la sécurité des travailleurs, sur le dialogue social et sur le respect de l’environnement.

Knut Fleckenstein, eurodéputé S&D et auteur du rapport parlementaire en la matière, a déclaré ce qui suit :

« Nous avons effectivement tué, aujourd’hui, l’ouverture forcée des services portuaires au marché. En lieu et place nous nous concentrons à présent sur l’amélioration de l’organisation des ports et la proposition d’emplois de qualité. Pour la première fois dans l’histoire des paquets relatifs aux ports, ceux-ci, les opérateurs de terminaux et surtout les syndicats ont soutenu notre position. »

« En effet, les conditions sociales du travail constituent un élément majeur du renforcement de la compétitivité des ports. Au 21e siècle, le travail journalier ne devrait vraiment plus être acceptable. Bien que nous ne soyons pas en mesure de résoudre tous les problèmes dans le cadre de ce règlement, nous demandons que les responsables en la matière prennent des initiatives pour créer et garantir des emplois sûrs et de qualité. »

« Les résultats des négociations avec le Conseil seront satisfaisants à condition que celui-ci accepte que la compétitivité aille de pair avec des conditions de travail sociales et à condition que le projet de la Commission concernant la règlementation des aides d’État aux ports soit raisonnable. »

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour le transport, a ajouté ceci :

« Les négociations ont été dures et très controversées. Toutefois, au bout du compte les S&D ont réussi à faire passer dans l’accord de compromis leurs priorités essentielles : plein respect des droits sociaux et des droits fondamentaux au travail par les prestataires ; transparence financière ; pas de libéralisation forcée des ports ; réduction de la bureaucratie concernant la consultation par les utilisateurs et les autorités régulatrices. Au total, le texte de compromis réalise un accord soutenu par l’ensemble des groupes politiques – même s’il porte clairement le sceau du Groupe S&D. »