Depuis 25 ans, l’accord de Cotonou constitue la plateforme de collaboration entre l'UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Or, cet accord expire en 2020. Étant donné la nécessité de relever des défis mondiaux nouveaux ou irrésolus, comme la pauvreté, la crise migratoire, le changement climatique et les violations des droits de l’homme, le coup d’envoi de la renégociation de cet accord sera bientôt donné. Dans cette optique, la commission Développement du Parlement européen a produit une contribution au processus de réflexion, sous forme d’un rapport intitulé « L’avenir des relations ACP-EU au-delà de 2020 ». La commission a adopté ce rapport ce 31 août.

Norbert Neuser, eurodéputé et coordinateur S&D pour le développement, rapporteur du Parlement européen et auteur de ce rapport, a déclaré ceci :

« Je suis heureux que nous ayons obtenu le soutien d’une large majorité des eurodéputés de la commission pour la poursuite de de la coopération. En dépit de toutes les difficultés rencontrées, cette approche porte aujourd'hui ses fruits, et elle sera légalement contraignante. L’avantage de la collaboration entre un grand nombre de pays a pesé lourd dans la balance : la Chine ou les États-Unis ne peuvent que rêver d’une telle plateforme avec les pays ACP ! Pour accroître notre efficacité, nous avons suggéré une architecture qui permette une coopération sur mesure entre groupes de pays plus restreints. Par ailleurs, l’aspect droits de l’homme bénéficiera d’une visibilité accrue et d’une meilleure mise en œuvre, grâce à un mécanisme de compte rendu biennal. »

« À long terme, le but général consiste à aider les pays partenaires à devenir indépendants sur le plan économique, dans le cadre d'une bonne gouvernance. »

« Dans cette optique, le commerce est une partie importante des relations ACP-EU. Or, au cours des dernières décennies, la collaboration avec l’UE a permis aux pays ACP de mieux s’intégrer à l’économie mondiale. Toutefois, il faut aller encore plus loin et les intégrer aux chaînes de valeur internationales. De plus, le nouvel accord devra intégrer des normes contraignantes en matière de droits de l’homme, de relations sociales et d'environnement, afin de servir de base aux futurs accord commerciaux et économiques (APE). »