Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen protestent contre l’adoption par la Knesset, ce 19 juillet, de la loi controversée sur l’État nation. En effet, celle-ci qualifie Israël d’état-nation du peuple juif, avec l’hébreu comme seule langue officielle.

Par ailleurs, les S&D réaffirment leur soutien à l’ONG Breaking the Silence , qui permet à d’anciens militaires israéliens de partager leur expérience d’occupation des territoires palestiniens. En effet, en début de semaine la Knesset adoptait également une loi autorisant le ministre de l’Éducation à empêcher des « éléments extérieurs à agir contre les buts de l’éducation et contre Tsahal, les forces armées israéliennes. »

Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésidente S&D pour la politique étrangère et les droits de l'homme, a déclaré ceci :

« Le gouvernement israélien et la majorité de droite de la Knesset peuvent penser qu'à cause des vacances d'été, les décisions prises ces jours-ci passeront inaperçues de la communauté internationale. Ce n’est pas le cas. Ces nouvelles lois constituent une autre attaque grave contre les valeurs démocratiques et les libertés fondamentales du pays. »

« Car non seulement la loi sur l’État nation dégrade le statut des citoyens palestiniens arabes et de la langue arabe en Israël, mais elle encourage aussi la ségrégation en faisant la promotion de la colonisation juive comme une valeur nationale. »

« De plus, il est inacceptable d’empêcher les militants des droits de l'homme de rencontrer des enfants dans des écoles et de les déclarer ennemis de l’État. Breaking the Silence est et restera un partenaire proche du Groupe S&D. Nous continuons à soutenir le travail important qu’ils accomplissent en faveur de la paix. »

« Nous sommes du côté des membres de la Knesset de l’Union sioniste, du Meretz et de la Liste conjointe qui ont voté contre ces lois. »

« Par ailleurs, tout ceci se produit dans le contexte de la démolition et des transferts imposés au village de Khan Al-Ahmar et à d’autres villages bédouins du Néguev, dans la Zone C de la Cisjordanie occupée. À quoi s’ajoute la violence continue autour de la bande de Gaza, où les tirs de roquettes et les tueries doivent s’arrêter, où il faut respecter le cessez-le-feu et éviter une nouvelle guerre. »

« La communauté internationale en général et l’Union européenne en particulier doivent le dire avec force : Israël n’est pas au-dessus des lois et des normes internationales. Les actes et les décisions doivent porter à conséquence. C’est dans cet esprit que je réitère notre appel à l’Union européenne, de vérifier si l’article 2 de notre accord d'association avec Israël est toujours respecté. »