Ce 14 février, le Parlement européen débattait d’Israël et de la Palestine dans le cadre des implantations en Cisjordanie.
 
L’eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D Victor Boştinaru a déclaré ceci :

« La situation sur le terrain s’est empirée : les deux parties s’occupent de leurs politiques intérieures respectives et le processus de paix n’est une priorité pour personne. Or, Israéliens et Palestiniens pourraient faire certaines choses maintenant – indépendamment les uns des autres – qui permettraient de progresser vers la paix. »

« En ce qui nous concerne, le processus de paix au Moyen-Orient reste une priorité essentielle pour toute la région. »

« En effet, la solution des deux États, État d’Israël et État de Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, adossée à la reconnaissance mutuelle selon les frontières de 1967, moyennant des échanges de territoires convenus de commun accord et avec Jérusalem comme capitale des deux, cette solution reste le seul espoir de paix et constitue la pierre angulaire de notre action et de notre position politiques. »

« Toutefois, la construction des colonies est une violation claire du droit international. En conséquence, le Groupe S&D condamne la Knesset israélienne et s’oppose à la décision de celle-ci de légaliser rétroactivement environ 4 000 habitations de colons, construites sur des terres privées palestiniennes en Cisjordanie occupée. Cette loi va à l’encontre de la mise en œuvre d'une paix juste et durable, de la résolution 2334 adoptée en décembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU et des valeurs qui fondent notre partenariat avec Israël. »

« Dans ces conditions, l’Union européenne et le monde doivent prendre des mesures concrètes pour encourager Israël à n’entreprendre aucune nouvelle construction de colonies. En conséquence, le Groupe S&D demande à la Haute Représentante aux Affaires étrangères de l’UE de convoquer dans les plus brefs délais une réunion du Quartet, afin de discuter des mesures pouvant être prises. »

« Par ailleurs, nous regrettons qu’une majorité de droite de notre parlement continue à bloquer l’adoption d’une résolution en la matière et empêche de la sorte le PE d’exprimer son point de vue dans ce domaine important. »
 
Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, a pointé les éléments suivants :
 
« Israël ne fait rien pour instaurer la paix au Moyen-Orient ou pour aboutir à une solution définitive du conflit avec la Palestine. »
 
« En effet, après avoir imposé sa présence armée dans un autre pays, après avoir imposé un contrôle de la circulation des personnes dans un autre pays et avoir construit un mur pour séparer les vies et les espoirs dans un autre pays, à présent Israël a décidé de légiférer pour un autre pays. Cela est simplement inconcevable ; c’est inacceptable. »
 
« La loi adoptée récemment, qui légalise les colonies israéliennes sur des terres palestiniennes, ouvre la voie à l’annexation de la Cisjordanie et contribue à la destruction – à petit feu – de la solution des deux États. »
 
« Or, condamner et sanctionner la Russie pour l'annexation de la Crimée, et permettre à Israël l’annexation rampante de la Cisjordanie, est une pratique de deux poids deux mesures que l’UE ne peut plus se permettre. »
 
« Au cours des 20 derniers jours, Israël a autorisé la construction de 5 800 habitations illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Heureusement, la Knesset compte déjà 52 députés opposés à la ‘régularisation’ adoptée à une faible majorité de 60 voix. »
 
« En suivant la voie de la colonisation, de l’extension illégale, de la discrimination et de l’exclusion, Nétanyahou entraîne sa population vers un nouveau conflit. Cela ne peut se faire avec notre soutien ni avec notre acceptation. »
 
« En effet, la population d’Israël a le droit d’être une population pour la paix, une population pour la paix dans la région. Le cas échéant, l’Union européenne sera à ses côtés, pour faciliter la fin du conflit, avec deux États voisins vivant en paix et partageant Jérusalem comme capitale. »