Ce 14 juin, le Parlement européen adoptait, à la demande du Groupe S&D, une résolution demandant la libération immédiate de Nabil Rajab ainsi que de tous les prisonniers politiques. Condamné à cinq ans de prison pour avoir exprimé ses opinions pacifiquement, ce grand défenseur des droits de l’homme n’est qu’un cas parmi les dizaines de défenseurs des droits de l’homme, militants politiques, dirigeants d’opposition et journalistes emprisonnés injustement par les autorités du Bahreïn depuis la répression des manifestations antigouvernementales de 2011.

 

Soraya Post, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits de l’homme, a déclaré ceci :

« Aussi sophistiquées que soient les campagnes de relations publiques menées par le Bahreïn, elles n’effaceront jamais la réalité de la répression brutale mise en œuvre contre toutes les formes de contestation. Nabil Rajab, condamné à cinq ans de prison, n’a absolument rien fait qui justifie cette punition. Il a juste osé critiquer sur les réseaux sociaux les tortures qui seraient pratiquées dans la prison de Jaw, au Bahreïn, ainsi que les opérations militaires saoudiennes au Yémen. »

« Malheureusement, il n’est absolument pas la seule victime de la répression brutale menée par le gouvernement. En effet, un nombre croissant de défenseurs des droits de l'homme et de militants d’opposition pacifiques sont condamnés à la prison, à l’exil, à l’interdiction de voyager, à la révocation de la citoyenneté, ou subissent des menaces et intimidations graves en raison de leurs activités pacifiques. De même, la récente augmentation du nombre de condamnations à mort est extrêmement inquiétante. »

« Tous ces actes de violence, de harcèlement et d’intimidation doivent s’arrêter immédiatement, et tous les militants détenus injustement en raison de leurs activités pacifiques dans le domaine politique ou des droits de l'homme, doivent être immédiatement relâchés. »

« Dans cet esprit, nous appelons les États membres de l’UE à arrêter tous les transferts d’armes et d’équipements de surveillance et de renseignement susceptibles d’être utilisés par le Bahreïn dans la répression menée actuellement contre les droits de l'homme. De même, il est grand temps d’envisager des mesures ciblées contre les violateurs des droits de l'homme. »

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