Une délégation du Groupe S&D s’est rendue à Marrakech ces 10 et 11 décembre, pour assister à la conférence intergouvernementale consacrée à l’adoption du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Le Groupe S&D salue l’adoption de ce pacte mondial. Il s’agit, en effet, d’un accord juridiquement non contraignant qui définit les normes fondamentales de gestion des migrations à l’échelle mondiale.

La délégation S&D à Marrakech se compose de la viceprésidente du Groupe Elena Valenciano, de la présidente de la commission Développement du Parlement européen Linda McAvan, du président de la sous-commission Droits de l’homme Antonio Panzeri et de l’eurodéputée S&D Cécile Kyenge.
 
Elena Valenciano, eurodéputée, viceprésidente du Groupe S&D et cheffe de la délégation du Groupe à Marrakech, a déclaré ceci :

« Ces derniers mois, un nombre croissant de gouvernements suivaient l’exemple du président Donald Trump et annonçaient qu’ils ne signeraient ni le pacte migratoire ni le pacte concernant les réfugiés. Le mélange des migrations économiques et des migrations d’asile constitue la motivation invoquée par un grand nombre de ces opposants. Or, cela est faux. Donnons la parole au document : 'les migrants et les réfugiés sont des groupes distincts, régis par des cadres juridiques distincts.’ Il est clair que certains opposants à ces pactes n’en n’ont pas lu le premier mot. »

« Le pacte mondial concernant les migrations est un accord historique, soutenu résolument par le Parlement européen à travers l’adoption d’une résolution en avril de cette année. Il s’agit d’un cadre réglementaire, conçu pour faire face de manière effective aux migrations à l’échelle mondiale, tout en respectant les droits humains des migrants. Cela est important dans le contexte des positions souvent très vulnérables de ceux-ci. »

« Concrètement, le pacte contient une série de propositions raisonnables pour améliorer les déplacements mondiaux des personnes, s’attaquer aux racines des migrations, réprimer les trafiquants d’êtres humains et les passeurs clandestins. Nous devons expliquer cela aux citoyens afin de contrer la désinformation délibérée diffusée par l’extrême droite. »

« Les migrations sont une réalité mondiale : par nature, elles requièrent donc une réponse internationale. D’autant plus que les migrations continueront à faire la une des agendas politiques des prochaines années en raison du changement climatique, de l’instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que des immenses discordances des prospérités à l’échelle mondiale. Or, les politiques de l’autruche ne feront pas disparaître les problématiques. Au contraire, les gouvernements du monde entier doivent collaborer pour y faire face effectivement, tout en garantissant la protection des droits humains fondamentaux. Voilà pourquoi nous sommes à Marrakech aujourd’hui – pour montrer notre attachement sans faille à la coopération multilatérale. »