Ce 12 janvier, la commission Affaires juridiques du Parlement européen a voté son premier rapport concernant les robots.
 
Mady Delvaux-Stehres, eurodéputée S&D et autrice du rapport, a déclaré ceci :
 
« Pour la plupart d’entre nous, le concept même de la présence dans la société de millions de robots intelligents semble venir tout droit d’un roman de science-fiction ‘dystopique’. Toutefois, étant donné l’accroissement exponentiel des puissances de calcul des ordinateurs, cela deviendra très bientôt une réalité. Les robots feront partie de notre quotidien. Et l’impact sur nos sociétés sera aussi fondamental que celui de la révolution industrielle. Dans ces conditions, nous devons réfléchir aux ramifications légales, éthiques et sociétales de la nouvelle révolution robotique. Il est important pour nous, responsables politiques, de faire en sorte que les robots soient toujours et partout au service de l’humanité. Le présent rapport lance ce processus. »
 
« En tant que sociaux-démocrates, nous devons étudier d’urgence de nouveaux modèles de gestion de la société, dans un monde où les robots prendront en charge une partie croissante du travail. Le revenu universel est une des idées adoptées par ce rapport. Il s’agit pour l’État d’attribuer un salaire à toute personne, qu’elle travaille ou pas. »
« Cette révolution peut être très bénéfique pour nos sociétés : elle produirait de nouveaux emplois dans la recherche et l’innovation, des robots prendraient en charge des tâches dangereuses actuellement effectuées par des humains, il y aurait moins d’accidents automobiles en raison de l’exclusion de l’erreur humaine et la consommation énergétique serait plus intelligente. Toutefois, nous devrons veiller à ce que les bénéfices surpassent les défis. Nous autres de la gauche devrons en particulier veiller à ce que la révolution robotique ne crée pas plus de chômage et n’approfondisse pas le fossé entre riches et pauvres. »