Ce 23 mai, les services du Parlement européen présentaient à la presse, à Bruxelles, les chiffres réels que cache le récit fallacieux élaboré par la Commission européenne au sujet du budget de l’UE.

 

Dans la foulée, Isabelle Thomas, eurodéputée, viceprésidente et négociatrice du Groupe S&D pour le CFP d’après 2020, a déclaré ceci :

« Il y a un manque de transparence et de clarté, si ce n’est de bonne foi, au sujet des chiffres et de la méthodologie appliqués par la Commission européenne dans sa présentation du CFP. En effet, la Commission semble avoir joué un tour de passe-passe avec les chiffres : d’après l’analyse effectuée par le PE, les coupes proposées sont bien plus élevées et les hausses bien moins importantes que ne le déclare la Commission. »

« En fait, le niveau global du CFP équivaudra à 1,08 % du RNB de l’UE-27, et non à 1,11 % comme le proclame la Commission. Ce qui est inférieur au niveau actuel de 1,13 % du RNB de l’UE-27, en dépit du financement additionnel dont l’UE a besoin pour faire face aux nouvelles priorités politiques et aux défis émergents. »

« De plus, la proposition avancée par la Commission européenne réduit les budgets de la politique agricole commune (PAC) et de la politique de cohésion respectivement de 15 % et de 10 %. Ceci comprend une réduction de 6 % du Fonds social européen, malgré l’extension de son champ d'application et l’intégration de l’Initiative pour l’emploi des jeunes. »

« En d’autres termes, le futur cadre financier pluriannuel reste orienté austérité, et il sacrifie largement les politiques fondées sur la solidarité. En conséquence, ce CFP risque d’être largement inadapté pour faire face, à longue échéance, tant aux objectifs actuels qu’aux nouveaux défis. Dans ces conditions, le Groupe S&D et le Parlement européen ne resteront pas silencieux. La bataille pour l'avenir de l'UE ne fait que commencer. »

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