Le Groupe S&D est à l’origine d’une résolution sur la situation des droits humains en Turquie, adoptée ce 8 février à une large majorité. Dans ce texte, le PE souligne les problèmes structurels existants, comme l’état d'urgence et l’arbitraire du judiciaire. À quoi s’ajoutent des cas individuels de violation des droits humains.

Kati Piri, eurodéputée S&D et rapporteuse du PE pour la Turquie, a déclaré ceci :

« Les chiffres sont effarants : plus de 100 000 personnes ont été licenciées et plus de 50 000 emprisonnées, en Turquie. Souvenons-nous que toutes ces personnes ont un visage, une famille, des amis qui continuent à espérer le retour à la normale. »

« Or, l’échelle de l’actuelle répression, qui frappe l’ensemble des voix d’opposition, en Turquie, est sans précédent. Si les autorités turques ont le droit de traduire en justice les responsables de la tentative haineuse de coup d’État du 15 juillet 2016, elles exploitent actuellement l’état d'urgence pour réduire au silence la contestation. De même, les mesures prises dépassent de loin ce qui peut être considéré comme légitime pour combattre les menaces contre la sécurité nationale. »

« Le démantèlement de l’État de droit est apparu clairement lorsqu’une cour pénale locale a refusé d’appliquer la décision de la Cour constitutionnelle demandant la libération de deux journalistes incarcérés. La ré-arrestation du président d’Amnesty International Turquie, par le même juge qui l‘avait libéré quelques heures plus tôt, est un autre exemple de parodie de justice. »

 « Dans ces conditions, le Groupe S&D attend de l’UE qu’elle s’exprime haut et fort sur les droits humains en Turquie. Non seulement parce qu’il s’agit des valeurs qui fondent notre Union, mais aussi parce qu’en tant que candidate à l’adhésion, la Turquie doit les mettre en œuvre. Si nous ne défendons pas les droits de ces personnes en ces temps sombres, nous risquons de perdre la confiance et le soutien d’une majorité de la société turque. »

Contact(s) presse S&D