Ce 4 juillet, les Socialistes & Démocrates ont voté en faveur d’une résolution cruciale qui demande pour tous les employés des conditions de travail et un salaire décents. Les conservateurs et libéraux ont tenté en vain d’affadir cette résolution. Conjointement avec d’autres forces progressistes du Parlement européen, les S&D ont mis en garde contre les effets négatifs de l’emploi précaire sur la conciliation vie professionnelle – vie privée. Ils ont aussi souligné la nécessité de prévenir les contrats « zéro heures ».

 

Siôn Simon, eurodéputé et négociateur du Groupe S&D pour les conditions de travail, a déclaré ceci :

 

« Le Groupe S&D a toujours été à l’avant-garde du combat pour les droits des travailleurs. Il s’est battu résolument pour l’adoption d’un rapport sur les emplois précaires. En conséquence, nous saluons ce rapport, qui s’attaque à la question des emplois atypiques et précaires et aux nouvelles formes d’emploi engendrées par la numérisation. »

« L’emploi précaire est à la hausse dans notre Europe d’après crise. Un nombre croissant de travailleurs n’ont plus de sécurité d'emploi, ni de rémunération ou de protection sociale suffisantes. De plus, des recherches témoignent d’une hausse de certaines formes d’emploi précaire, comme les contrats ‘à zéro heures’, qui sont à nos yeux purement et simplement inacceptables. »

« Nous sommes en effet fermement convaincus que tous les travailleurs méritent et devraient avoir des conditions de travail et un salaire décents, afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. En soutenant ce rapport, nous demandons d'empêcher les contrats sans horaires, l’instauration d’un salaire minimum et l’appel à des contrats de durée indéterminée. »

« Parallèlement, il faut s’assurer de l’actualisation des législations qui régissent les formes d’emploi engendrées par la numérisation. Il s’agit de veiller à ce que notre législation du travail ne laisse aucun travailleur sans protection. »

 

Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

 

« Des contrats sans garantie d’un temps de travail fixe, le travail à la demande ou l’autoemploi forcé sont des réalités quotidiennes pour de nombreux Européens. En effet, seuls 59 % des travailleurs européens bénéficient actuellement de contrats à temps plein. Sous couvert de flexibilité du marché du travail, les systèmes de sécurité sociale, les normes de sécurité au travail et les demandes salariales sont sapés. Or, la crise financière et la nécessité de mener des politiques budgétaires saines ne peuvent plus servir d’alibi à l’érosion des droits fondamentaux au travail. L’emploi précaire n’est pas seulement préjudiciable aux travailleurs, il l’est aussi à la société dans son ensemble, en raison des pertes fiscales et hausses des dépenses publiques qu’il engendre. En effet, dans de nombreux pays de l’UE le grand nombre de contrats à temps partiel oblige l’État à compenser les salaires des travailleurs restés inférieurs au seuil de pauvreté. »

« En conséquence, tout le monde devrait comprendre clairement que l’emploi précaire n’est pas la solution au chômage. Au contraire : nous avons besoin d’emplois décents pour tous les travailleurs, qui leur assurent un salaire décent dans le cadre de l’égalité salariale à travail égal. »