Ce 27 mars, le Parlement européen entérinait l’accord négocié avec le Conseil par l’eurodéputée S&D Miriam Dalli, et qui vise à réduire les émissions de CO2 des voitures et des véhicules utilitaires légers.

En maintenant une position forte, Miriam Dalli a réussi à obtenir un objectif de réduction de 37,5 % pour les voitures et utilitaires légers, à l’horizon 2030 – contre la proposition initiale de 30 % avancée par la Commission.

Pour la première fois de l’histoire, un texte oblige la Commission européenne à suivre et comptabiliser les données des débitmètres totalisateurs de carburant. Il s’agit d’empêcher l’aggravation de l’écart entre le monde réel et les essais en laboratoire. La non-conformité à la règlementation entrainera l’imposition d’objectifs plus sévères.

Par ailleurs, le texte demande à la Commission européenne d’évaluer les incidences de la création d’un fonds pour une transition juste. Il répond de la sorte aux préoccupations des syndicats. Ce fonds est nécessaire pour réaliser une économie climatiquement neutre et sans coûts sociaux et pour aider, dans ce contexte, plus spécifiquement les travailleurs du secteur de la construction automobile.

De plus, la pression exercée par la négociatrice S&D a permis de plafonner l’incitant pour voitures électriques rechargeables à 5 % des ventes des voitures neuves.

Miriam Dalli, eurodéputée S&D et rapporteuse du PE en la matière, a déclaré ceci :

 « Nous avons accompli une étape supplémentaire pour faire de l’Europe le leader de la transition mondiale vers des voitures faibles en carbone ou à zéro carbone, au lieu d’être importatrice de nouvelles technologies. Malgré une violente opposition initiale, je reste convaincue que la compétitivité de l’industrie automobile est tributaire de sa capacité d’innovation. »

« La protection des emplois ne s’oppose pas à celle de l’environnement, celles-ci vont de pair. Si nous ne dotons pas l’Europe de la capacité de produire des voitures propres dans un délai raisonnable, non seulement nous raterons nos objectifs climatiques de Paris, mais notre industrie automobile sera à la traine par rapport au marché mondial et perdra des emplois. »

« Investir dans un avenir durable accroîtra la compétitivité de notre industrie, tout en bénéficiant à notre santé et à l’environnement. Voilà pourquoi nous nous sommes battus résolument pour la préservation de l’intégrité environnementale de la proposition. Il s’agissait d’apporter aux citoyens européens des avantages sur les plans de la santé, de la consommation et de l’innovation. »