Aujourd’hui, à l’initiative du Groupe S&D, le Parlement européen demande une enquête indépendante et impartiale sur le commissaire hongrois à l’Élargissement et la Politique européenne de voisinage Olivér Várhelyi. Le Parlement craint que, par ses actions dans les Balkans occidentaux, le commissaire Olivér Várhelyi n’enfreigne le Code de conduite des membres de la Commission européenne. L’appel du Groupe S&D était inclus dans le rapport annuel sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) adopté cet après-midi en plénière.

Les Socialistes et Démocrates sont profondément préoccupés par les informations selon lesquelles Olivér Várhelyi chercherait délibérément à miner le caractère central des réformes démocratiques et de l’État de droit dans les pays en voie d’adhésion à l’UE. Le commissaire minimise constamment les attaques du président serbe Aleksandar Vučić contre la démocratie et il aurait même appuyé des actions séparatistes de Milorad Dodik en Bosnie-Herzégovine (BiH).

Le Groupe S&D est parvenu à marquer le rapport de la PESC d’une empreinte forte en faveur d’un soutien accru de l’UE pour l’avenir des Balkans occidentaux au sein de l’Europe. Le rapport salue la demande de candidature du Kosovo à l’UE, appelle à des sanctions contre Milorad Dodik et les organisateurs de la fête anticonstitutionnelle du jour de la république serbe de Bosnie le 9 janvier et dénonce les tentatives de la Serbie pour déstabiliser la région.

Thijs Reuten, eurodéputé S&D et rapporteur fictif sur la politique étrangère et de sécurité commune, a déclaré :

« Le Groupe S&D a accepté la candidature du commissaire Olivér Várhelyi à la condition qu’il agisse uniquement dans l’intérêt de l’ensemble de l’UE et non dans l’intérêt du gouvernement hongrois. Alors qu’il est en poste depuis trois ans, il y a à présent de sérieuses raisons de penser qu’Olivér Várhelyi œuvre dans l’intérêt de Viktor Orban.

Le rôle de la Commission européenne est de protéger l’intégrité territoriale de Bosnie-Herzégovine, de promouvoir la démocratie en Serbie et d’assurer la paix et la stabilité au Monténégro et au Kosovo. Pas le contraire. Non seulement un soutien aux positions nationalistes et séparatistes de Milorad Dodik serait en infraction du Code de conduite des membres de la Commission européenne, mais cela reviendrait à jouer avec le feu.

Il est essentiel de mettre la Commission face à ses responsabilités. Nous ne prononçons pas de jugement. Tout dépendra des résultats de l’enquête. Mais les allégations persistantes sur le fait que le commissaire de Viktor Orban se rapproche des autocrates pour miner la démocratie exigent une action immédiate. Nous ne pouvons pas laisser un commissaire accusé de soutenir des sécessionnistes agir impunément dans les pays en voie d’adhésion à l’UE.

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