Ce 8 juin était une bonne journée pour la coopération internationale et la dimension extérieure de l’Union européenne. C’est en effet le jour du lancement définitif de « Global Europe », l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) de l’UE. Cet instrument financier (doté de 79,5 milliards d’euros) sert à promouvoir les valeurs, principes et intérêts de l’UE à l’échelle mondiale. En mettant l'accent, en particulier, sur les Objectifs du développement durable (ODD) et les objectifs de l’Accord de Paris.
D’une durée de vie septennale, l’IVCDCI doit accroître la cohérence des politiques extérieures de l'UE. Le travail investi par notre rapporteur et tous les eurodéputés S&D impliqués a permis de rendre Global Europe plus transparent, plus efficace et plus démocratique, et a assuré au Parlement européen un rôle actif majeur. Des actes délégués détermineront les objectifs spécifiques, et des domaines prioritaires de coopération assignés aux programmes géographiques ont été définis, ainsi que des cibles thématiques. De plus, un dialogue géopolitique de haut niveau est prévu entre le Haut Représentant – viceprésident, les commissaires et le Parlement européen. Celui-ci devra se tenir au moins deux fois par an et définir les orientations de la mise en œuvre de l’IVCDCI.
Marie Arena, eurodéputée S&D et membre de la commission Affaires étrangères du PE, a déclaré ceci :
« Le nouvel instrument financier unique de la dimension extérieure de l’UE devient enfin plus cohérent, plus efficace et plus transparent. Au cours des sept prochaines années, l’Union européenne disposera d’un budget de 79 milliards d’euros pour doper sa coopération au voisinage, au développement et à l’international ; pour promouvoir les valeurs de l’UE et la démocratie ; pour faciliter la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD) et des objectifs de l'Accord de Paris. »
« Après une longue bataille institutionnelle avec le Conseil et la Commission, nous avons garanti au Parlement européen un rôle majeur dans cet instrument. Le PE aura son mot à dire sur les orientations et la programmation de Global Europe. »
« Nous autres progressistes sommes particulièrement fiers d’avoir évité la conditionnalité de l’aide au développement à la problématique migratoire. Nous ne pouvions pas accepter que l’UE utilise des fonds destinés à aider les pays en développement comme outil de chantage pour arrêter les flux migratoires. Pour faire face à l'immigration, il faut en éradiquer les racines, comme la pauvreté et le changement climatique. Il faut aussi lutter concrètement pour les droits humains, la démocratie, le développement durable et l’éducation. »
« La journée d’aujourd’hui était bonne pour l’Europe et pour la coopération internationale. »
Marc Tarabella, eurodéputé et rapporteur fictif S&D pour ce dossier, membre de la commission Développement, a ajouté ce qui suit :
« Nous sommes fiers d’avoir créé un instrument cohérent et progressiste. Malgré les réticences des États membres, nous avons pu intégrer le Fonds européen de développement au budget de l’UE. Nous avons accru la transparence et la responsabilisation des politiques extérieures de l’UE. Nous avons élargi leur champ d'action, en réunissant la politique étrangère, les intérêts géopolitiques, les objectifs de la coopération au développement et l’éradication de la pauvreté. Il s’agit d’une avancée réelle et concrète. Le Parlement européen sera aussi plus impliqué dans la définition des objectifs et des priorités, des domaines de la coopération, et des grandes orientations de la mise en œuvre de l’instrument. »
« À présent, l’ensemble des institutions européennes doit passer des paroles aux actes afin de mettre en œuvre ce nouvel outil crucial sur le terrain. »
