Un Conseil européen était prévu ce 1er octobre. Dans cette perspective, Iratxe García, présidente des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, rencontrait Serguei Stanichev, président du PSE, ainsi que les chefs de gouvernement et les commissaires S&D.

Iratxe García a commenté la réunion préliminaire au sommet des dirigeants du PSE :

« J’espère que les chefs d'État et de gouvernement profiteront de cette occasion pour envoyer un message fort d’unité et d’ambition. C’est ce qu’attendent d’eux les citoyens européens dans ces circonstances difficiles. »

« En effet, nous devons faire preuve d’unité pour imposer des sanctions au régime bélarussien, en raison de la répression violente exercée à l’encontre de personnes qui manifestaient pacifiquement contre les élections présidentielles frauduleuses. Il faut organiser aussi vite que possible des élections libres et équitables, conformément aux normes internationales et sous l’observation du BIDDH. Dans ce contexte, les principaux groupes politiques du PE ont proposé la candidature de l’opposition bélarussienne au prix Sakharov 2020. J’espère que le Conseil affichera la même unité. »

« En ce qui concerne la Turquie, seule une Union forte et unie peut faire pression sur ce pays pour qu’il respecte le droit international. Nous pensons qu’il reste possible d’apaiser les tensions en Méditerranée orientale. Mais le point de départ doit être la volonté de la Turquie de respecter la loi. Nous partageons des frontières et de nombreux défis avec la Turquie. Il est donc dans le meilleur intérêt de tous de trouver des moyens de collaborer. »

« Toutefois, nous autres membres de la famille progressiste sommes très inquiets. Non seulement à cause des forages turcs illégaux en Méditerranée, mais aussi à cause de la nouvelle répression à l’encontre du HDP turc, un parti frère. La Turquie est un voisin avec lequel nous souhaitons de bonnes relations. Cependant, le non-respect de l’État de droit rend ces souhaits vains. »

« Ceci s’applique également à l’Union européenne. Celle-ci ne peut prospérer que moyennant le respect de ses valeurs et principes. En conséquence, il faut ajouter au budget de l’UE un mécanisme efficace de conditionnalité relatif au respect de l’État de droit. Or, la position actuelle du Conseil manque d’une série de sauvegardes cruciales en la matière. J’espère que les négociations avec le Parlement démarreront aussi vite que possible, afin de pouvoir renforcer la proposition faiblarde actuellement sur la table. »

« Les dirigeants nationaux aborderont aussi la question du renforcement de la résilience de l’UE, ainsi que la manière dont le renforcement du marché unique, la numérisation et la transition écologique peuvent se dérouler dans le contexte des conséquences de la pandémie. Il est clair que pour faire face à ces défis, l’Union doit disposer dans les plus brefs délais de son budget septennal et son Fonds de relance. En conséquence, nous devons tous accélérer le rythme et prendre des décisions. »

« Enfin, j’espère que l’UE pourra contribuer à un cessez-le-feu au Haut-Karabakh. L’Union européenne est elle-même un exemple de la manière dont on peut surmonter les frontières et faire coexister pacifiquement des minorités. Cependant, une sortie de cette crise nécessite la collaboration de la Russie et de la Turquie. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne