Dans la soirée du 9 avril, les ministres des Finances de l’UE convenaient d’un train de mesures urgentes de 540 milliards d’euros pour faire face à la crise économique et sociale provoquée par l’épidémie de COVID-19.

Cet argent sera affecté par l’intermédiaire de plusieurs canaux. Le Mécanisme européen de stabilité permettra aux États de renforcer leurs systèmes de santé et d’améliorer la prévention ; la Banque européenne d'investissement soutiendra les entreprises ; et le nouvel instrument de soutien temporaire destiné à mitiger les risques de chômage en temps d’urgence (SURE) servira à soutenir les travailleurs.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Nous savons tous que ces négociations étaient difficiles et que tout le monde a dû faire des compromis. Au-delà des détails de ce résultat positif, l’accord envoie le bon signal : l’UE est prête à lutter solidairement contre le COVID-19. »

« Malheureusement, la crise sera longue. Pour relancer l’économie, l’UE aura donc besoin d’une stratégie globale à long terme. Car nous sommes confrontés à un choc systémique sans précédent, qui nécessite des mesures audacieuses et innovantes et beaucoup de courage politique. »

« Dans cette optique, les Socialistes & Démocrates élaborent, conjointement avec d’autres groupes politiques du Parlement européen, une résolution qui doit être adoptée la semaine prochaine. Ce texte proposera à la Commission et au Conseil européens des mesures additionnelles. »

« Car lors de leur prochaine réunion, les chefs d'État et de gouvernement devront décider de la manière de financer le plan de relance convenu. En effet, les outils existants sont trop courts. Le programme d’achat de la Banque centrale européenne, le Mécanisme européen de stabilité et la Banque européenne d'investissement ne suffisent pas. Ces instruments concernent tous le soutien à des mesures nationales au lieu d’avancer des réponses européennes communes. Voilà pourquoi l’Union a besoin, pour les sept prochaines années, d’un cadre financier pluriannuel ambitieux, de nouvelles ressources propres et de la mutualisation de la dette future à l’aide d'obligations de relance. »

« Nous attendons aussi du programme SURE temporaire qu’il serve de point de départ à un système d’assurance chômage de longue durée (réassurance). »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne