Ce 12 mars, la plénière du Parlement européen à Strasbourg tenait un débat de haut niveau sur l'équilibre hommes-femmes dans les nominations aux postes dirigeants des instances économiques et monétaires de l’UE. Ce débat était demandé par le Groupe S&D. Précédemment, le PE avait abordé avec le Conseil et la Commission ce déséquilibre et la situation insatisfaisante des femmes en Europe en général, et dans les hautes fonctions de l’UE en particulier. Ce jeudi 14 mars, le Parlement européen se prononcera sur une résolution qui présente une stratégie pour surmonter la discrimination inacceptable qui règne actuellement. En effet, avec la nomination de Philip Lane au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), de José Manuel Campa à la présidence de l’Autorité bancaire européenne (ABE) et de Sebastiano Laviola comme numéro deux du Conseil de résolution unique (CRU), la question de l’équilibre hommes-femmes revient une fois de plus sur le devant de la scène. 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« Nous voulons que la Commission et le Conseil entendent et prennent au sérieux nos préoccupations concernant le déséquilibre des sexes. Voilà pourquoi nous déposons une résolution qui demande le respect de cet équilibre dans toutes les futures nominations aux postes de direction des institutions européennes et nationales. Nous appelons les États membres à toujours proposer un homme et une femme à chaque poste de la prochaine Commission. Comme demandé à la suite de la nomination de Luis de Guindos à la BCE, toute liste restreinte doit ‘être adéquatement équilibrée entre hommes et femmes, et doit comprendre au moins trois candidats’. Les femmes qualifiées pour ces postes ne manquent pas. Je réaffirme que les Socialistes & Démocrates refuseront désormais de prendre en considération toute liste de candidats qui ne donne pas aux femmes la place qui leur revient. » 

Mercedes Bresso, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée du modèle économique et social, a ajouté ce qui suit :

« L’accès des femmes aux postes de responsabilité et la lutte contre le plafond de verre doivent être une priorité européenne. Les institutions européennes doivent coopérer activement entre elles et avec les États membres, pour promouvoir l’égalité des sexes dans le processus de nomination de leurs organes dirigeants. Il faut soutenir les femmes et les encourager à poursuivre des carrières dans les plus hautes fonctions politiques et économiques. Cela doit se faire dès le plus jeune âge et par l’éducation. Il faut leur donner l’occasion de devenir des candidates crédibles et fortes dans toutes les procédures de nomination des institutions européennes et nationales. Il faut qu’à l'avenir, l'équilibre hommes-femmes soit respecté dans toutes les procédures de nomination de l'ensemble des organes et institutions de l’UE. Sinon, le Parlement européen ne soutiendra pas ces procédures. »

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