Les Socialistes & Démocrates condamnent les mesures de rétorsion chinoises contre dix Européens, dont l’eurodéputé S&D Raphaël Glucksmann. Plus tôt dans la journée du 22 mars, le Conseil décidait d’imposer à la Chine des restrictions en raison de la détention arbitraire à grande échelle d'Ouïgours à Xinjiang. Cette décision était prise dans le cadre du régime mondial de sanctions de l'UE en matière de droits de l'homme, instauré ce 7 décembre 2020. Quatre responsables de parti et représentants régionaux, ainsi qu’une organisation de la province du Xinjiang, seront soumis au gel de leurs avoirs dans l’UE, à une interdiction d’entrée dans l’UE et à l’exclusion du bénéfice de tout financement européen. L’accord d’investissement UE-Chine devrait être soumis au vote du Parlement européen début 2022.

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et porteparole S&D pour le commerce, a déclaré ceci :

« Nous sommes solidaires avec notre collègue Raphaël Glucksmann et neuf autres Européens, visés aujourd’hui par les mesures de rétorsion du gouvernement chinois. En ce qui nous concerne, la levée des sanctions contre les eurodéputés est la condition préalable au début des négociations avec le gouvernement chinois au sujet de l’accord d’investissement. Nous ne nous laisserons ni intimider ni réduire au silence. »

« Dans cet esprit, nous saluons l’adoption de sanctions, aujourd’hui, par les ministres des Affaires étrangères, motivées par les grossières violations des droits humains commises par la Chine contre sa population ouïgoure. Cependant, ce n’est qu’une première étape. L’UE doit exploiter tous les moyens à sa disposition, y compris commerciaux, pour améliorer les droits humains et la situation au travail dans le monde entier. Dans cet esprit, il faut instaurer, à l'échelle de l'UE, une interdiction des biens produits par le travail forcé, et il faut adopter un cadre contraignant et fort de diligence appropriée. »

Inmaculada Rodríguez-Piñero, eurodéputée et responsable S&D pour l’accord d’investissement avec la Chine, a ajouté ce qui suit :

« Si l’Europe a besoin de commercer avec la Chine, nos valeurs et nos normes priment. Nous sommes fermement attachés à nos principes, et nous les défendrons résolument. Pour obtenir notre aval concernant l’accord d’investissement, la Chine devra présenter une feuille de route détaillée de mise en œuvre des conventions de l’Organisation internationale du travail relatives au travail forcé. Elle devra aussi présenter une feuille de route concernant l’amélioration de la situation des droits humains dans le pays. En effet, la Chine doit montrer des signes de changement en matière de droits humains, et elle doit s’engager sur une feuille de route pour le changement. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Espagne
Cheffe de délégation
Membre
Belgique
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