Les S&D saluent la nouvelle méthodologie relative aux négociations d'adhésion, présentée ce 5 février par la Commission européenne. Le Groupe S&D est d’accord que l'UE doit plus mettre l’accent sur l’État de droit, durant tout le processus. En tout état de cause, la nouvelle méthodologie ne doit pas servir d’excuse à prolonger encore plus le processus d’élargissement, qui prévoit déjà des négociations susceptibles de durer des années et même des décennies.

Dans cet esprit, le Groupe S&D réitère son appel aux États membres, à ouvrir au plus vite les négociations d'adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord – et de préférence, dès le mois de mars. 

Kati Piri, viceprésidente du Groupe S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :

« La politique d’élargissement est une des plus fructueuses menées par l’UE. Il faut la poursuivre, car elle constitue notre instrument le plus efficace pour d’ancrer fermement les États fragiles des Balkans sur la voie des réformes démocratiques. Il est vrai que nous avons tiré de nombreuses leçons du dernier grand élargissement de 2004. En conséquence et pour répondre aux préoccupations légitimes des citoyens de l’Union et des Balkans occidentaux, il faut en effet améliorer la méthodologie de ce processus. Celui-ci doit se fonder sur une conditionnalité forte, relative aux mérites. Autrement dit, pour qu’un pays puisse adhérer, il devra nécessairement avoir rempli l’ensemble des critères requis. Cependant, le but doit rester le même : l’adhésion à part entière à l’Union européenne. »

« Nous sommes donc heureux que la Commission souhaite mettre plus l’accent sur les fondamentaux. Les chapitres ou groupes de chapitres sur l'État de droit et les droits fondamentaux doivent être ouverts en premier – et clôturés en dernier. Par ailleurs et en plus des fondamentaux, nous attendons aussi une focalisation plus forte sur la dimension sociale, sur la promotion de la cohésion socio-économique et sur un Green Deal pour les Balkans occidentaux. De plus, il faut aller plus loin dans l’exigence d’alignement des pays candidats sur la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union. Il faut également investir des efforts additionnels dans la résolution des questions bilatérales et de gouvernance irrésolues dans la région. »

Tonino Picula, eurodéputé et coordinateur S&D en commission AFET, rapporteur du PE pour l’élargissement aux Balkans occidentaux, a précisé les points suivants :

« Nous sommes heureux que la Commission européenne tente de résoudre le blocage où se trouve le Conseil d’élargissement de l’UE, en avançant une proposition concrète, demandée par les États membres sceptiques. »

« Les S&D ont toujours souligné que l'élargissement aux pays des Balkans occidentaux était une approche gagnant-gagnant, ainsi qu’un investissement dans la paix, la démocratie et la prospérité sur notre continent. Si nous voulons que notre Union ait un poids géopolitique, il est évident que celle-ci doit se concentrer avant tout sur son voisinage le plus proche. »

« Dans cette optique, nous espérons que la nouvelle méthodologie relancera le dynamisme du processus. Il s’agit de regagner notre crédibilité dans la région, perdue récemment par la non-décision du Conseil sur l’élargissement. Il faut définir un ensemble précis de repères et de critères de référence, résistants au changement, et il faut prendre les décisions aussitôt ces critères remplis. Dans ce contexte, nous saluons la plus grande implication des experts des États membres dans le processus de négociation. »

« Et enfin, nous demandons la participation des pays des Balkans occidentaux à la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Il s’agit d’œuvrer ensemble à la définition d’un avenir que nous espérons partagé. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Croatie
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