Ce 19 janvier, le Parlement européen devait adopter un rapport qui propose des politiques concrètes pour faire face à la crise du logement. Le Groupe des Socialistes & Démocrates était à l’initiative de la proposition de considérer l’accès à un logement décent et abordable comme un droit humain, qui doit être garanti à l’ensemble des Européens.

Estrella Durá Ferrandis, eurodéputée S&D responsable du logement social, a déclaré ceci :

« A l’heure actuelle, 80 millions d’Européens ne disposent pas d’un logement abordable. Chaque jour, le nombre de personnes qui se débattent pour payer le loyer ou les factures de chauffage, s'accroît. Les personnes appartenant aux groupes à revenu moyen sont de plus en plus touchées par la crise du logement, qui n’a fait qu’empirer durant la crise du COVID-19. »

« Or, le logement est un droit humain. Chaque Européen doit avoir accès à un logement décent et abordable. Pour résoudre la crise du logement, nous demandons la mise en place d’une stratégie européenne destinée à créer un cadre favorable pour les autorités nationales, régionales et locales.  Afin de garantir cet accès universel au logement, nous proposons une série de politiques progressistes : mesures de contrôle des loyers, exclusion des dépenses sociales des objectifs budgétaires, règlementation des services d’hospitalité afin d’éviter la ‘touristification’, révision du taux de surcharge des coûts du logement, inclusion de critères de durabilité des logements et soutien à l’économie circulaire. »

« De plus, le Groupe S&D demande l’inclusion au Semestre européen de l’accessibilité financière des logements. Les plans nationaux pour l’accessibilité financière du logement doivent être intégrés aux programmes de réforme nationaux. Tout le monde a droit à son ‘chez soi’. »

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les droits sociaux, a ajouté ce qui suit :

« La crise du logement endémique est aussi un échec du marché. Le logement est devenu un objet de spéculation. Parallèlement, l’effet Airbnb accélère la spirale ascendante des loyers ainsi que la gentrification, vers des niveaux où les résidents ne peuvent plus trouver ni se permettre un logement. Dans ces conditions, nous devons veiller à réguler le marché, pour permettre à chacun l’accès à un logement abordable. Nous plaidons donc pour l’exclusion du logement de la concurrence et de la règlementation des aides d’État. Cela doit permettre aux gouvernements de l’UE de mettre en place des politiques publiques de logement. »

« De la sorte, la résolution de la crise du logement devient une indication du niveau de solidarité et de cohésion de notre société. Car ne laisser personne sur la touche signifie avant tout de placer un toit au-dessus de la tête de chacun. »

Note aux rédacteurs :

La semaine prochaine, les progressistes européens joignent leurs forces pour placer le logement au top des priorités de la relance de l’après-COVID19, dans le cadre d’une série d’événements destinés à marquer la Semaine du logement. En effet, du 25 au 29 janvier 2021 le Groupe PSE au sein du Comité des Régions européen, le Groupe S&D, la Fondation européenne d'études progressistes, le parti socialiste européen et la ville de Vienne organisent conjointement une semaine d’événements en ligne. Ceux-ci visent à dégager des solutions concrètes à la crise du logement, qui affecte des millions de personnes au sein de l’UE, et que la pandémie n’a fait qu’empirer.

Dans le cadre de cette semaine, le Groupe S&D organise un atelier en ligne le vendredi 29 janvier de 9h30 à 11h30 : Un logement décent pour tous (merci de vous inscrire en ligne pour participer).

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