Ce 15 mai au soir, les eurodéputés membres des commissions Affaires économiques et monétaires et Budgets se sont appuyés sur les 18 premiers mois d’expérience du Fonds européen d'investissement stratégique pour adopter une proposition de prolongation de celui-ci.

En effet, le FEIS est au cœur du plan d'investissement européen lancé pour doper la croissance et la création d'emploi en Europe.

 

Udo Bullmann, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D, qui dirigera les négociations avec le Conseil, conjointement avec son corapporteur José Manuel Fernandes (PPE, PT), a déclaré ceci :

 

« L’Europe souffre toujours d’un grand déficit d’investissement, estimé par la Commission européenne à un minimum de 200 à 300 milliards d'euros par an. Dans ce contexte, l’Europe a un immense besoin de financement à haut risque. Il s’agit de soutenir le développement économique inclusif, particulièrement dans les domaines des PME, de la R&D, des TIC, du transport, des communications et de l'infrastructure énergétique. »

« En conséquence, il est crucial de combler ce déficit d’investissement – et cette mission incombe au FEIS. Parallèlement, celui-ci doit aider l’Union à se préparer aux défis de l’avenir comme le changement climatique, les évolutions démographiques et la numérisation. Or, les performances actuelles du FEIS risquaient de le faire dériver de ses missions. En conséquence, notre Groupe a estimé inacceptable la prolongation pure et simple du FEIS, comme si tout allait bien. »

 

« Le Groupe S&D a donc négocié longtemps et durement afin de garantir les ajustements nécessaires. En la soutenant à plus de 80 % des voix, les deux commissions confèrent à cette mission un socle solide. Nous avons fait en sorte que le FEIS sélectionne de meilleurs projets, concurrence moins les autres sources de financement et élargisse sa couverture géographique. De même, les projets d’action sur le climat et de durabilité seront encore plus au cœur des activités des fonds, et le processus décisionnel sera plus transparent. Par ailleurs, les rôles des services de conseil et d’acteurs comme les banques de développement régional, qui disposent d’une excellente connaissance des conditions locales, ont été renforcés. En effet, il s’agit d’augmenter les chances de sélection de projets provenant de régions moins développées. »

 

« En tant que dirigeants de l’équipe de négociation, mon corapporteur José Manuel Fernandes et moi feront tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’accord final avec les États membres porte aussi visiblement que possible la marque du Parlement européen. Nous n’accepterons ni un résultat final qui compromette la réussite du FEIS en échange de la minimalisation du risque pour les États membres, ni une carte blanche pour la posture du ‘continuer comme si de rien n’était’, prôné par la Banque européenne d'investissement. En effet, notre continent peut bénéficier massivement de ce fonds, qui a le potentiel de doper la durabilité de notre modèle économique et social. La position adoptée hier par le PE montre la voie. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne