Le Parlement européen doit se prononcer, ce 7 février, sur le règlement délégué qui prévoit d’ajouter le Sri Lanka, Trinité-et-Tobago et la Tunisie à la liste de pays présentant des risques stratégiques et susceptibles de constituer une menace significative pour le système financier de l’UE.

Dans cette perspective, Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D responsable des affaires parlementaires, a déclaré ceci :

« La lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme et son financement a la plus haute priorité politique aux yeux du Groupe S&D. »

« Dans cette perspective, le Groupe S&D estime très peu satisfaisante la méthode de travail de la Commission. En effet, celle-ci a abouti à l’élaboration d’une liste incomplète, qui pointe la seule Tunisie, alors qu’un si grand nombre de pays du monde entier sont bien plus problématiques par rapport à ces questions. En conséquence, nous exhortons une nouvelle fois la Commission à élaborer sa propre méthodologie d’évaluation, moyennant une pleine participation du PE, au lieu de s'en remettre à des sources d'informations extérieures. »

« En tout état de cause, la Tunisie est et reste un partenaire privilégié de l’Union européenne. En effet, ce pays a réussi à mettre en œuvre une transition politique unique à maints égards, en dépit de difficultés socio-économiques, d’une instabilité régionale et de la menace du terrorisme. Le Groupe S&D est bien conscient des progrès réalisés par la Tunisie depuis 2015, tant sur le plan des adaptations et engagements en matière de blanchiment d’argent que de financement du terrorisme. »

« Du moment que les conditions sont remplies, le Groupe S&D insiste sur la suppression, dans les plus brefs délais, de la Tunisie de la liste des pays qui présentent des risques stratégiques. En aucun cas le règlement délégué doit avoir des conséquences négatives sur le partenariat privilégié UE-Tunisie, et sur les engagements politiques et financiers pris dans ce cadre. »

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