Ce 12 juin, les socialistes et démocrates appelaient les dirigeants de l’UE à présenter un plan concret et détaillé de réforme de la zone euro, lors d’un débat en session plénière à Strasbourg.

 

Roberto Gualtieri, eurodéputé S&D et président de la commission Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, a déclaré ceci :

« Il est grand temps que les dirigeants de l’UE intensifient leurs efforts pour produire des mesures concrètes d’approfondissement de l’Union monétaire et économique et d’achèvement de l’Union bancaire. En effet, six mois se sont écoulés depuis la proposition de la Commission, et le Conseil n’a toujours pas progressé. Or, nous autres Socialistes & Démocrates demandons une réforme ambitieuse qui donne à l’UEM les outils nécessaires pour assurer la croissance, la cohésion et la résilience face aux chocs. »

« Dans cette optique, nous saluons la proposition d’un fonds de stabilisation macroéconomique, mais son envergure devrait être augmentée et il devrait fournir de meilleures prestations de chômage. Par ailleurs, il faut intégrer au droit de l’UE le mécanisme européen de stabilité (MES), et il faut éviter tout mécanisme de restructuration des dettes souveraines. De même, nous nous opposons à l’intégration du pacte budgétaire dans la législation de l’UE et voulons une règle d’or qui promeuve les investissements. En ce qui concerne l’Union bancaire, elle doit être complétée par un véritable filet de sécurité budgétaire et un système européen d’assurance-dépôts. »

 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ce qui suit :

« Il faut tirer les leçons de la crise financière de 2008. La zone euro a besoin d’un budget spécifique, suffisamment robuste et clairement articulé avec le cadre financier pluriannuel, pour aider ses membres à faire face aux chocs macroéconomiques et éviter le risque de répéter les erreurs du passé. Se préparer est capital si nous voulons éviter une autre récession. »

« Dans cette optique, nous pensons qu’à long terme, le MES devrait jouer un rôle stabilisateur. Il devrait être développé davantage et transformé en un Fonds européen de stabilisation (FES), doté de capacités de prêt et d’emprunt adéquates et d’un mandat clairement défini. Dans ce contexte, la méthode communautaire devrait s’appliquer pleinement. »

« En outre, toute nouvelle étape vers un approfondissement de l’UEM devra s’accompagner d’un renforcement des contrôles démocratiques. À cet effet, il faut renforcer le rôle du Parlement européen et des parlements nationaux. »