Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a commenté les conclusions du sommet de la zone euro consacré à la réforme de l’union monétaire et économique (UME) :
« Nous saluons l’accord réalisé par les dirigeants européens au sujet des premières grandes étapes de l'approfondissement de l'Union monétaire et économique, dont la création d’un filet de sécurité pour l’Union bancaire dans le cadre du MES. Cependant, cela reste clairement insuffisant. Si nous voulons réellement renforcer la résilience de la zone euro, nous devons accomplir des progrès tangibles sur des questions comme l’instauration d’un budget de la zone euro. Malheureusement, les dirigeants de la zone euro ont une fois de plus décidé de reporter aux calendes grecques. »
« Pourtant, le passé récent montre clairement que la zone euro a besoin d’un budget dont la force de frappe financière permette d'assurer la stabilisation, la convergence, et donc la viabilité à terme de la zone. De même, l’Union bancaire restera incomplète tant qu’elle ne sera pas dotée d’un système de garantie de dépôts européen. En l’absence de ces éléments, la réforme de l’UME reste en demi-teinte. »
« À cela s’ajoute la fragilité de la situation politique, avec un président étatsunien non fiable, un Brexit tout proche et une crise budgétaire italienne. Cette situation impose la présence urgente d’une Union monétaire et économique robuste. Or, le fait que les chefs d'État et de gouvernement aient manqué la dernière opportunité de ce mandat de réaliser une percée en matière de réforme de la zone euro, est un mauvais signal aux citoyens européens, à six mois des élections européennes. »
