L’eurodéputée S&D et viceprésidente de la commission Affaires sociales et Emploi, Marita Ulvskog, entraînait ce 28 février une majorité transpartisane à adopter une proposition qui appelle l’UE à mieux protéger les travailleurs contre l’exposition aux substances toxiques pour la reproduction. La proposition demande également des limites plus strictes à l’exposition aux cancérogènes comme la poussière de bois, les silices cristallines et le chrome VI.

Après le vote, l’eurodéputée S&D Marita Ulvskog a déclaré ceci :

« Nous avons besoin de valeurs limites plus strictes que celles proposées par la Commission pour les silices cristallines, le chrome VI et la poussière de bois. En effet, les valeurs adoptées par notre commission sont conformes aux données scientifiques et aux recommandations du comité scientifique en matière de limites d'exposition professionnelle aux substances chimiques (SCOEL). »

« Il faut savoir qu’au sein de l’UE, au moins 2 à 3 millions de travailleurs sont exposés à ces substances. Jusque-là, ces travailleurs ne bénéficiaient pas d’une protection appropriée et étaient considérés par l’industrie comme des dommages collatéraux. Dans ces conditions, il faut imposer des limites d’exposition contraignantes aux substances reprotoxiques nuisibles à la santé génésique des travailleurs. »

« En conséquence, notre commission propose d’étendre aux substances reprotoxiques l’application de la législation de l'UE relative à la protection des travailleurs contre les cancérogènes et mutagènes sur les lieux de travail. »

« Par ailleurs, nous devons veiller à ce que les travailleurs exposés à ces substances nocives bénéficient d’une surveillance à vie. Car peu importe la durée d’exposition à ces substances, des maladies mortelles peuvent encore surgir longtemps après. »

Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ceci :

« Chaque année, 100 000 travailleurs de l’UE meurent pour la seule raison qu’ils ont été exposés à des substances cancérogènes sur leur lieu de travail. Dans ces conditions, nous attendons de la Commission la limitation de nouvelles substances et l’extension de la portée de la directive aux substances reprotoxiques. Retarder la décision n’est pas une option, la santé de millions de personnes en dépend. »