La Commission européenne publiait, ce 12 septembre, sa proposition de renforcement de la supervision des institutions financières de l’UE. Dans la foulée, les S&D demandaient des ressources supplémentaires pour permettre à ces instances de mieux remplir leurs fonctions. Si les eurodéputés S&D saluaient l’intention de la proposition, s’attaquer au blanchiment d’argent et perturber le financement des groupes terroristes, ils soulignaient également la nécessité de combler les lacunes du cadre de supervision de l’UE.

 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« Nous saluons la proposition avancée par la Commission européenne pour amender le règlement de l’Autorité bancaire européenne (ABE). Il s’agit de renforcer le rôle de celle-ci en matière de lutte contre le blanchiment d’argent transfrontière. En effet, des cas récents survenus dans le secteur bancaire révélaient des lacunes dans le cadre de supervision, qui remettent en question l’efficacité des pouvoirs européens et nationaux. Cela est inadmissible ! Car des milliards d’euros sont blanchis, chaque année, en raison des différences entre les approches nationales. Cette situation met en jeu l’intégrité et la stabilité du système financier de l’UE. »

« En conséquence, l’Union a besoin d’outils plus robustes pour contrer la violation de ses lois, et elle a besoin de renforcer les règles concernant la transparence financière, afin de dissuader et combattre les agissements criminels. Dans l’optique de la lutte contre le blanchiment d’argent au sein de l’UE, il est essentiel de renforcer le rôle des autorités européennes de supervision. Or, ce renforcement ne peut pas se faire uniquement sur le papier. Il est indispensable d’améliorer la convergence des pouvoirs et de doter ceux-ci de ressources additionnelles. C'est la condition de la réalisation d’une supervision sérieuse, capable également d’anticiper et de contrer les risques futurs. »

 

Peter Simon, eurodéputé et responsable pour le Groupe S&D de la révision de la directive antiblanchiment, a ajouté ce qui suit :

« La proposition de la Commission européenne va dans la bonne direction. Elle intervient exactement au bon moment, comme le montrent les scandales qui ont frappé récemment diverses banques européennes. Dans ce contexte, l’Union doit enfin faire un effort sérieux pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il s’agit de faire la lumière sur les transactions de ces institutions bancaires, et d’instaurer des règles qui rendent impossibles la poursuite de ce type de pratiques. »

« À cette fin, il est important de mettre en place des outils de coordination et de collaboration. Il faut améliorer l’échange d’information en matière de supervision de la lutte antiblanchiment et d’enquête dans ce domaine. Depuis toujours, nous autres Socialistes & Démocrates sommes en première ligne de la lutte contre la criminalité financière. Dans le même esprit, nous continuerons à nous battre pour la prompte adoption du train de mesures concernant le renforcement de la supervision de la lutte antiblanchiment, ainsi que pour l’adoption de la réforme des AES. »

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