Les eurodéputés S&D ont mis en garde les ministres des Finances de l’UE que l’Union perdra sa crédibilité s’ils décident de retirer de la liste noire des paradis fiscaux la moitié des juridictions non coopératives. Cela devrait être décidé le 23 janvier, un mois à peine après l’élaboration de cette liste.

 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

 « En décembre, l’UE prenait la tête de la lutte contre les paradis fiscaux, en élaborant une liste de 17 juridictions non coopératives. Aujourd’hui, elle risque de perdre une grande partie de sa crédibilité. »

« Dans ces conditions, le Conseil des ministres des Finances de l’UE doit justifier publiquement son projet de retirer huit pays de cette liste. En effet, le Panama figure parmi les heureux élus, cette juridiction fiscale qui nous a donné le scandale révélé par les Panama Papers. Il est très difficile de comprendre comment une juridiction blacklistée en décembre se soit réhabilitée en juste un mois – sans la moindre évaluation des progrès accomplis dans la lutte contre la fraude ou l’évasion fiscale. »

« Dans ce contexte, nous demandons la pleine transparence. Les engagements pris par ces juridictions et par celles qui figurent déjà sur la liste grise, doivent être rendus publics et leur réalisation suivie minutieusement. Avant de décider de retirer une juridiction quelconque de la liste noire, l’UE doit être en mesure d’évaluer la mise en œuvre de ses engagements. »

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