Lundi 20 février prochain, l'Eurogroupe se réunira à Bruxelles. Dans cette perspective, les eurodéputés S&D appellent les ministres des Finances de la zone euro à conclure aussitôt que possible la deuxième révision du programme d’ajustement grec.

Lors d’un débat en plénière de ce 14 février à Strasbourg, Udo Bullmann, viceprésident du Groupe S&D chargé des affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« Ce n’est pas la première fois que le Fonds monétaire international (FMI) lance des demandes contraires aux positions de ses partenaires européens. Jusque-là, des accords ont toujours pu être conclus. Il n’y a pas de raison que cela soit différent cette fois-ci. En conséquence, nous attendons de l’Eurogroupe qu’il sorte de l’impasse actuelle, ce 20 février. »

« En effet, il y a une grande différence entre l’hiver 2017 et l’été 2015. Aujourd’hui, le problème n’est pas le refus du gouvernement grec de faire ce qu’il faut. Cette fois, les ministres des Finances conservateurs préparent leurs campagnes électorales. Ils espèrent gagner les votes des eurosceptiques en affichant une ligne dure envers un gouvernement plus fiable que ses prédécesseurs dans la mise en œuvre des réformes requises. »

« En effet, la Grèce n’a pas besoin d’un tour de vis austéritaire supplémentaire. Au contraire : conformément aux accords conclus par l’Eurogroupe en mai 2016, les Grecs et ses partenaires de la zone euro doivent poser les fondements d’une croissance durable et de la création d’emplois de qualité. »

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ceci :

« Les données macroéconomiques présentées hier par la Commission européenne au sujet de l’économie grecque parlent d’elles-mêmes. En effet, la Grèce disposera en 2018 d’un solde primaire de 3,7 %, alors que les prévisions tablaient sur 3,5 %. »

« Autrement dit, les performances de l'économie grecque sont meilleures que prévues. En conséquence, la croissance du PIB pourrait atteindre les 2,7 % en 2017 et 3,1 % en 2018. »

« Ce pays a consenti d’immenses efforts et sacrifices au cours des dernières années. Qu’attendons-nous d’autre ? Ceux qui ne veulent pas conclure cette deuxième révision sont les mêmes qui veulent relancer le débat du Grexit. »

« Or, pour nous, Socialistes & Démocrates, le Grexit n’est pas une option. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne