Ce 10 juillet, la commission Environnement adoptait un rapport élaboré par l’eurodéputé S&D Pavel Poc, qui demande l’amélioration du système d’homologation des pesticides dans l’UE.

Ce rapport fait partie du suivi par le Parlement européen de la mise en œuvre du règlement européen sur la commercialisation de produits phytosanitaires. Or, la récente controverse concernant la prolongation de l’homologation de la substance active glyphosate soulignait une fois de plus la grave baisse de confiance dans ce système.

Par ailleurs, une étude parlementaire récente pointe l’existence d’inquiétudes concernant l’incidence négative potentielle  de ces substances sur la santé humaine et l’environnement. En effet, une série d’aspects cruciaux sont insuffisamment évalués. Il s’agit entre autres des effets des mélanges non-intentionnels et des combinaisons, des incidences environnementales sur la biodiversité, de la dégradation des pesticides aux faibles concentrations, de l’immunotoxicité développementale (par exemple les maladies et affections infantiles immunitaires comme les allergies, l’asthme ou la maladie cœliaque infantile) et de la neurotoxicité développementale (l’exposition à certains produits chimiques lors du développement fœtal précoce peut provoquer des troubles neurodéveloppementaux comme l’autisme ou le déficit d’attention).

L’absence de transparence et le manque de promotion des alternatives plus saines est un autre problème.

 

Pavel Poc, eurodéputé S&D, a déclaré ceci :

« Je suis convaincu qu’il faut plus d’efforts tant au niveau national qu’européen pour assurer la mise en œuvre effective de la directive relative aux pesticides. »

« Même si les objectifs poursuivis par le règlement en matière de santé et d’environnement, s’avèrent pertinents par rapport aux besoins réels, l’évaluation montre qu’ils ne sont pas réalisés dans la pratique. Or, nous ne pouvons mettre en péril la santé des gens. Les citoyens demandent la transparence pour les produits chimiques auxquels nous sommes tous exposés. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement et la santé, a ajouté ce qui suit :

« La mise en œuvre ineffective du règlement a des effets négatifs sur la santé publique et l’environnement. Et bien que des substances à faible risque existent déjà, les données disponibles montrent qu’elles sont insuffisamment répandues. Dans ces conditions, il est impératif d’assurer la mise en œuvre des décisions réglementaires, ainsi qu'une plus grande transparence des États membres sur l’homologation des substances. »