Les chemins de fer européens ont d’urgence besoin d’urgence de modernisation et de concurrence accrue, pour incarner une vraie alternative au transport routier. Alors que le Parlement européen a déjà adopté, il y a quelques mois, les aspects techniques de la réforme du rail, ce 14 décembre il a voté trois rapports concernant les aspects politiques.

Or, après trois années de négociations ardues entre le PE et les États membres, les Socialistes & Démocrates ont décidé aujourd’hui de rejeter le compromis porté par un des rapports. Il concerne l’ouverture du marché des services intérieurs de transport de passagers. En effet, au cours des négociations le Conseil a complètement rejeté la demande du Parlement européen de garantir le transfert obligatoire du personnel en cas de changement de prestataire dans le secteur public.

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour les transports, a déclaré ceci :

« Ce train de mesures est très important pour le transport européen. Il se compose de six rapports complémentaires, conçus pour garantir la compétitivité et la survie à long terme de l’industrie ferroviaire européenne. »

« Toutefois, nous ne pouvions pas accepter le compromis réalisé par le rapporteur du PPE du Parlement européen et les États membres, car il ne protège pas adéquatement les travailleurs du secteur public. »

« Nous regrettons que la majorité de la plénière ait accepté ce compromis, sans garanties suffisantes pour les droits des travailleurs. »

David-Maria Sassoli, eurodéputé S&D et auteur du rapport concernant la directive relative à la gouvernance, a ajouté ce qui suit :

« Avec le feu vert de la plénière, la réforme ferroviaire devient loi. Les marchés domestiques s’ouvrent enfin à la concurrence et les sociétés nationales pourront opérer dans d’autres pays. Les avantages pour les voyageurs et les entreprises seront significatifs : accroissement des services, nouveaux emplois, baisse des tarifs. Par le biais de la certification du personnel des trains, nous avons instauré de nouvelles protections pour les travailleurs du secteur. »

« Cette réforme ouvre le rail à grande vitesse à la concurrence, et il concurrencera l’aviation dans le cadre d’un système européen, en affichant de grands avantages sur le plan des émissions et des incidences environnementales. »