Ce 16 septembre, la plénière du Parlement européen débattait sur l’État de l'Union.

Dans ce cadre, Iratxe García, présidente des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, a déclaré ceci.

« L’État de l'Union n’est pas bon. Non seulement parce que la pandémie nous a secoués de manière inattendue, mais aussi parce que celle-ci a révélé la persistance d’une série de problèmes que nous traînons avec nous depuis des années par manque de volonté politique. Je pense au pacte migratoire, aux outils incomplets de gestion de l’euro, aux indicateurs économiques obsolètes de mesure du développement social et économique… Je pense aux minuscules ressources propres . »

« Cependant, il y a un sujet que nous avons abordé correctement : la crise de la pandémie. Cette fois-ci, nous ripostons à la crise en fonction des gens et de la solidarité – et non par des mesures d’austérité. Les gens reprochent à l'UE des problèmes qui se situent hors du domaine d’action de celle-ci. Dans ce contexte, la pire chose que nous pourrions faire, c’est de décevoir par manque de courage. »

« Depuis des décennies, nous parlons de ressources propres, de capacité budgétaire, en lançant des propositions comme la taxe sur les transactions financières. Il est totalement inacceptable que la pression fiscale retombe sur les travailleurs plutôt que sur les spéculateurs. D’autres propositions circulent, auxquelles nous sommes ouverts. Cependant, le moment de la décision est arrivé, parce que nous devons investir dans les transitions écologique et numérique, tout en construisant un filet de sécurité social fort, qui ne laisse personne sur la touche. Le moment est venu d’investir dans l’Europe résiliente, présentée dans le rapport de prospective. »

« N’oublions pas que prendre soin des gens fait partie de la durabilité. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons insister sur une stratégie anti pauvreté, qui inclue la garantie pour l’enfance et une directive relative aux salaires minimums. »

« Une discussion approfondie est en cours sur la réforme de notre gouvernance économique. Et une autre discussion fondamentale se déroule, où nous devons rester fidèles à nos valeurs. En effet, la détérioration de l’État de droit dans certains États membres est alarmante. Il est inacceptable que certaines villes de l’UE se déclarent ‘sans LGBTI’. Nous demandons au Conseil d’adopter immédiatement une position sur le mécanisme de défense de l’État de droit, afin de pouvoir lancer aussi vite que possible les négociations en la matière. »

Iratxe García a également proposé la création d’un chèque culture européen, destiné aux jeunes et aux sans emploi. Il s’agit de soutenir les secteurs de la culture et de la création, et de contribuer au développement de l'esprit critique des citoyens européens.

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne