Sur initiative du commissaire européen aux Droits sociaux, Nicolas Schmit, la Commission européenne présentait ce 28 octobre une proposition relative aux salaires minimums, attendue depuis longtemps. En effet, le Groupe S&D insiste depuis des années sur la nécessité d’une proposition en la matière. À présent, celle-ci fait partie du programme de travail de la Commission. La lutte contre la pauvreté des travailleurs et pour les salaires décents est particulièrement importante pour les femmes et les jeunes.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a commenté cette proposition comme suit :

« Nous saluons la proposition de la Commission en matière de salaires minimums décents. Notre soutien à Ursula von der Leyen était conditionné par l’application d’un agenda social fort. Cette proposition est un des éléments clés que nous demandions, parce que nous ne pouvons tout simplement pas accepter la présence de travailleurs pauvres au sein de l’UE. Tout travail mérite un salaire décent. L’instauration dans l’UE de salaires minimums décents est une bonne nouvelle pour toutes les personnes qui tentent de survivre avec des bas salaires. Celles-là sont le plus affectées par la crise du COVID-19, et il s’agit majoritairement de femmes. »

« Le Groupe S&D mène la lutte pour que la focalisation de la politique économique de l’UE passe du macroéconomique au quotidien des gens.  Dans cette optique, nous avons insisté sur le renforcement du socle social, parce qu’il faut riposter à la crise de manière durable et inclusive. Les résultats de cette lutte se font à présent ressentir. Je suis heureuse de constater que cette fois, nous ne la menons pas seuls. Contrairement à la crise de 2008, les institutions de l’UE ont tiré les leçons de leurs erreurs. Fini l’austérité irrationnelle, fini d’en faire payer le prix aux plus vulnérables par des coupes dans les salaires et les droits sociaux. »

« Le commissaire Nicolas Schmit est partisan de la convergence socioéconomique ascendante. De plus, il a obtenu un bon équilibre pour les États membres qui déterminent les salaires par la négociation collective. Nous devons veiller à ce que les pratiques nationales qui se sont avérées fructueuses pour les droits des travailleurs ne soient affectées d’aucune manière. Parallèlement, nous devons saisir l’occasion pour renforcer le dialogue social et le rôle des syndicats dans nos sociétés. »

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l'emploi et les affaires sociales, a ajouté ce qui suit :

« L’Europe emprunte une nouvelle voie. Elle passe d’un paradigme de concurrence salariale vers celui de la convergence sociale ascendante. Nous construisons la digue qui protègera les travailleurs contre la pression des bas salaires. Parallèlement, nous amenons une évolution salariale positive par l’élargissement du champ d’application de la couverture des conventions collectives. »

« La directive proposée définit les critères qui régiront les salaires minimums légaux. Nous nous battrons pour que là où les salaires minimums existent, ceux-ci équivalent au moins à 60 % du salaire médian et à 50 % du salaire moyen. Les travailleurs bénéficieront ainsi d’une plus grande sécurité. D’abord, parce que les États membres devront garantir dans tous leurs marchés publics le paiement des salaires minimums et des salaires convenus collectivement. Ensuite, parce que les travailleurs auront le droit à des voies de recours assorties de compensations. Enfin, parce que des mesures pourront être prises contre le démantèlement syndical. Le changement social commence ici ! »

Eurodéputés impliqués
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Espagne
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
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