Les poids lourds produisent environ 6 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE, qui mettra très bientôt en œuvre une nouvelle législation destinée à réduire drastiquement ces émissions. Ce 18 avril, le Parlement européen entérinait un accord réalisé avec le Conseil et qui vise à réduire les 54 millions de tonnes de CO2 à l’horizon 2030, et à instaurer des incitants à la construction de véhicules à émission zéro ou basse, et selon des technologies neutres en carbone.

Les Socialistes & Démocrates sont farouchement attachés à la mobilité propre et la décarbonation du transport. Il s’agit de maintenir la hausse de la température mondiale bien en-deçà des 2 C par rapport aux niveaux préindustriels. La nouvelle législation contribuera aussi à la réduction de la pollution atmosphérique, et permettra aux transporteurs et consommateurs de réaliser des économies de carburant.

 

Damiano Zoffoli, eurodéputé et porteparole S&D pour ce rapport, a déclaré ceci :

« Nous instituons un objectif de réduction de 15 % à l’horizon 2025-2029 et de 30 % à partir de 2030. Ces objectifs sont sujets à révision en cas d’émergence de nouveaux éléments ou de nouvelles technologies. Il s’agit d’une mesure très importante pour réaliser nos objectifs climatiques de Paris ainsi que l’objectif européen de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030. »

« Nos efforts ont permis de repousser à 2024 l’instauration des ‘super-crédits’.  À partir de 2025, le règlement prévoit un système de critères de référence de 2 %, qui encouragera la construction et l’utilisation de véhicules à émissions zéro ou basses. »

« La législation adoptée aujourd’hui apporte de la certitude au secteur et contribue au leadership technologique des constructeurs et fournisseurs européens de véhicules propres, qui sont les véhicules de l‘avenir. »

« Il y aura de nouvelles méthodes de surveillance et de collecte de données réelles sur la consommation de carburant et les émissions de CO2. Cela permettra d’éviter les divergences au niveau des tests d’émission ainsi que de nouveaux scandales du type ‘dieselgate’. Au bout du compte, ces dispositions réduiront les coûts de carburant pour les transporteurs, généralement de petites et moyennes entreprises. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement, autrice du rapport parlementaire sur les émissions C02 des véhicules utilitaires légers, a ajouté ce qui suit :

« Bien que nous sachions depuis longtemps que les poids lourds ont une influence majeure sur le réchauffement mondial, nous avons beaucoup tardé à instaurer des normes pour ces véhicules. Il était grand temps que l’UE adopte des objectifs contraignants pour l’émission de CO2 des poids lourds, et le Parlement a défini le bon niveau d’ambition en la matière. »

« C’est l’innovation qui permettra l’évolution vers les véhicules plus propres, camions compris, et cela n’arrivera qu’en y mettant les incitants nécessaires. Dans cette optique, l’instauration d’une politique additionnelle de réduction des émissions de CO2 produites par le transport routier, est très positive. »