Au cours de la soirée du 12 septembre, le Parlement européen a débattu de la crise profonde qui sévit au Venezuela. Les Socialistes & Démocrates ont une nouvelle fois demandé la libération des prisonniers politiques et la tenue d’élections libres. Il s'agit de rétablir l’État de droit et la souveraineté populaire.
 
Ramón Jáuregui, eurodéputé S&D et coprésident de l’Assemblée parlementaire euro-latino-américaine (Eurolat), a déclaré ceci :

« Le Parlement européen ne reconnaît pas la nouvelle Assemblée constituante. En effet, nous estimons que le peuple est le détenteur du pouvoir légitime au Venezuela. Or, le peuple a élu son Assemblée nationale il y a deux ans. Il s’agit d'une ligne rouge établie par le Parlement européen, et son franchissement constitue à nos yeux une violation de l'État de droit. En conséquence, nous continuons à demander au gouvernement de libérer les prisonniers politiques et de rendre le pouvoir à l’assemblée législative. »

 « Par ailleurs, nous estimons que le dialogue entre le gouvernement et l’opposition est nécessaire afin d’établir un calendrier électoral relatif à la tenue d’élections libres. Il s’agit d’aller de l’avant de manière pacifique et démocratique, et d'entendre la population vénézuélienne. À défaut, nous demanderons à la Haute Représentante de l’UE d’imposer des sanctions aux membres du gouvernement qui violent les droits de l'homme. »

 

Francisco Assis, eurodéputé S&D et président de la délégation du Parlement européen auprès des pays du Mercosur, a ajouté ceci :

« Depuis le début de la présente législature du Parlement européen, la situation du Venezuela se détériore en permanence : aggravation du manque de respect de l’État de droit et des libertés personnelles, détérioration quotidienne des problèmes économiques et sociaux qui affligent la société vénézuélienne… Or, le Parlement européen a tenté d’agir en tant que partenaire du gouvernement vénézuélien et de l’opposition. Il a appelé au dialogue, essayé de contribuer à la baisse des tensions et proposé de l’aide humanitaire et politique. »

« Toutefois, tout cela a été refusé ou ignoré ou fait l'objet d'une réception hostile de la part du gouvernement de M. Maduro. Ce processus a abouti à l’élection d'une assemblée constituante, contraire aux recommandations d'une vaste majorité des partenaires internationaux et rejetée par l’ensemble des États membres de l’Union européenne. »
 
« Dans ces conditions et si le gouvernement du Venezuela ne modifie pas sa position dans cette matière et toutes les précédentes, j’estime que le moment est venu pour le Parlement européen de durcir encore plus sa position. »