Ce 9 juillet, les eurodéputés S&D ont exhorté les ministres des Finances de l’UE, qui doivent se réunir le lundi 13 à Bruxelles, à s’accorder sur une taxe sur les transactions financières (TTF) « forte et ambitieuse ».
 
Dans une lettre adressée aux ministres des Finances des 11 États membres de l’UE impliqués par le projet, le chef de file du Groupe S&D Gianni Pittella, la viceprésidente du Groupe S&D Maria João Rodrigues et la porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, Elisa Ferreira, ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des « conséquences de certaines questions techniques actuellement négociées ».
 
« Il est important que ce travail n’affadisse pas les objectifs politiques de la TTF, et qu’il ne se plie pas aux intérêts du secteur financier », écrivent-ils.
 
« La TTF ne doit pas admettre de nombreuses exemptions pour des acteurs financiers ou des marchés spécifiques, afin de réduire au minimum le risque d’évitement. Les transactions en contrats dérivés de taux, en particulier, doivent être incluses dans le champ d'application de la TTF. Par ailleurs, il est important de taxer chaque transaction financière, y compris les opérations intrajournalières, non seulement les positions nettes acquises en fin de journée. En effet, les transactions intrajournalières représentent non seulement le plus gros volume de nombreux instruments financiers, elles constituent aussi le fondement des stratégies commerciales les plus nocives et les plus spéculatrices que le TTF a pour objectif de décourager », précisent les auteurs de la lettre.
 
« Seule une TTF forte est susceptible de générer des revenus significatifs qui permettront aux gouvernements de financer des investissements pour doper la croissance et la création d'emploi », concluent Gianni Pittella, Maria João Rodrigues et Elisa Ferreira.