Le secteur du transport est responsable de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Dans ces conditions, l’Union européenne doit accomplir une évolution irréversible vers une mobilité à faible taux d’émission, si elle veut vraiment inverser le changement climatique et se conformer à l’accord climatique de Paris, conclu sous l’égide de l’ONU.

Or, ce 14 décembre nous avons battu les conservateurs du Parlement européen, à l’occasion d’un vote sur une stratégie ambitieuse, conçue pour réaliser la mobilité à faible taux d’émission. Cette stratégie s’appuierait sur trois piliers : amélioration de l’efficacité du système de transport, montée en puissance de l’utilisation des énergies alternatives et évolution vers les véhicules à émission zéro.

 

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour les transports, a déclaré ceci :

« Il est crucial de transformer notre système de transport, si nous voulons évoluer vers un modèle social et économique durable. C’est faisable, à condition de mettre en œuvre une stratégie à long terme, associée à des incitants spécifiques et à une nouvelle législation. »

« Dans cette optique, le but général consiste à encourager les changements comportementaux en matière de transport, et à développer des options moins polluantes. En conséquence, il faut déployer une infrastructure pour les carburants alternatifs : hydrogène, gaz naturel, amélioration de l’accessibilité des points de charge si nous voulons que les chauffeurs puissent envisager l'électricité. »

« Par ailleurs, nous constatons à quel point les villes se débattent avec la pollution et le trafic. Il est clair qu’il faut plus s’investir dans la promotion de transports publics propres. Dans cette optique, il faut encourager l’innovation en la matière et contribuer à l’élaboration et à la réalisation d’une stratégie de l’air propre, dans le cadre des plans de mobilité publics. »

 

Karoline Graswander-Hainz, eurodéputée et porteparole S&D pour ce dossier, a ajouté ce qui suit :

« Nous pensons que toute nouvelle législation doit refléter deux principes : celui du pollueur payant et celui de l’utilisateur payant. En effet, il n’est qu'équitable que le prix d'un choix de mobilité quelconque reflète les coûts de celui-ci pour la société et l'environnement. En bref, ce rapport demande une fois de plus l’équité des règles de jeu pour les différents modes de transport. En tant que socialistes, nous soulignons que la présence d’un système de transport public efficace et abordable doit devenir la pierre angulaire d’un transport durable et accessible à tous. »

« Par ailleurs, la technologie et l’innovation proposent des alternatives dont l’UE et ses citoyens peuvent bénéficier. La numérisation de la mobilité durable et les systèmes de transport intelligents ne sont que deux exemples parmi d’autres. »

« Dernier point, nous voulons que la directive relative au transport combiné comprenne une proposition plus ambitieuse de promotion d’un transport de marchandises efficace et d’évolution de celui-ci vers le rail et les voies navigables intérieures. Dans cette optique, le rapport rappelle l’importance des objectifs de transfert modal, qui renvoient aux ambitions déjà formulées dans le Livre blanc publié en 2011 par la Commission au sujet du transport, et à la résolution consécutive votée par le PE en 2015. »