A la veille du Conseil européen de ce 17 octobre, la présidente des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, Iratxe García, a déclaré ceci :

« Ce sommet est crucial pour l’avenir de l’Europe. Je suis heureuse que se dessine un accord politique avec le Royaume-Uni pour un Brexit ordonné. Cela ne peut que bénéficier aux citoyens des deux parties concernées. Les choses ont l’air d’évoluer dans le bon sens, même s’il reste du chemin à parcourir. Nous aurons besoin de temps pour étudier les détails techniques. De plus, tout accord entre les négociateurs devra être avalisé, d’abord par le parlement britannique et ensuite par le Parlement européen. »

« Par ailleurs, le PE a un message fort pour les chefs d'État et de gouvernement concernant le budget de l’UE. Alors que nous la composition de la nouvelle Commission européenne est toujours en discussion, le PE a déjà établi des priorités importantes, auxquelles les commissaires-désignés se sont engagés. La principale étant la mise en œuvre d’une transition écologique juste, au moyen du Green New Deal. Nous devons donc veiller à ce que l’Union dispose des fonds nécessaires pour réaliser les réformes requises. Cependant, il ne faut pas que le financement du plan d’investissement durable se face aux dépens de deux piliers de l’UE que sont les politiques agricole et de cohésion. »

« Voilà un an que le PE essaie d’engager des négociations au sujet du plan pluriannuel. Celles-ci doivent démarrer aussi vite que possible. Toutefois, une chose doit être claire : ce parlement n’acceptera rien de moins que les 1,3 % du RNB qu’il a déjà adopté en novembre 2018. Et nous ne donnerons pas notre aval au prochain cadre financier pluriannuel sans accord sur la réforme du système des ressources propres de l’UE. Il est impossible de faire plus avec moins de moyens, et les traités de l’UE permettent d’accroître les ressources propres. Il est temps d’utiliser cette possibilité. »

 « Étant donné le temps que prennent ces négociations, mon Groupe insiste sur la présence d’un filet de sécurité pour protéger les bénéficiaires des programmes de l’UE. Nous devons élaborer un CFP d’urgence, à mettre en œuvre au cas où les négociations ne seraient pas finalisées d’ici la fin de la période budgétaire actuelle. À défaut, nous enverrions un très mauvais message aux Européens. L’Europe ne peut pas s’arrêter parce que les institutions sont trop lentes. »

« Dans un autre registre, je regrette aussi énormément le blocage de l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. Ces deux pays ont réalisé les réformes demandées. À présent, il appartient à l’Union de leur montrer qu’ils ont une place en son sein. J’espère que les autres dirigeants européens convaincront Emmanuel Macron de changer d’avis. »

Remarque aux rédacteurs :

Iratxe García participera au sommet des dirigeants du PSE, prévu ce 16 octobre à partir de 12h30 au Albert Hall à Bruxelles, et destiné à préparer le Conseil européen des deux jours suivants.

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne